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08.05.16 : Like a room without a roof (3/3)

Lendemain matin, 1er mai, Fête du travail. Parfait ! Les Grenat sont des travailleurs même le dimanche. Pas sûrs d’être favoris ou outsiders en sortant du briefing, tout le monde est un peu tendu comme Natacha. Cantique suisse chanté qui aurait fait vibrer celui qui m’a offert mon porte-clefs. Cette finale peut débuter ! Jusqu’ici tout va bien, pas un rayon de soleil à l’horizon.
Cependant cette fois, l’équipe qui n’a rien à perdre ne joue pas en Grenat et ça se voit. Heureusement, Jamie Vardy peut lancer les machines servettiennes (1:0) dans le bon sens mais tout reste ouvert ! Les supporters sont là, font du bruit, beaucoup de bruit, vibrent avec leur équipe et vont pouvoir, durant 40 minutes, se prendre la tête entre les mains à chaque occasion manquée de tuer le match pour les Grenat. Tout en se disant qu’il ne vaut mieux pas doubler la mise puisque 2:0, c’est le pire score qui existe en sport… Un corner court plus tard, direction les prolongations !
Et là, le moins qu’on puisse dire, c’est que les Servettiens vont vendre du rêve, beaucoup de rêve ! A leur entraîneur d’abord, à tous leurs amis qui partagent leurs entraînements hebdomadaires, à leurs parents, aux membres du Comité mais surtout à tout un club, aux enfants du Servette. Un club qui pourra être fier de son équipe qui, malgré les tourments des derniers mois sur ou en dehors du terrain, aura travaillé sans relâche pour à nouveau faire briller le Servette ! Ce grand club compétitif et convivial à la fois.
Vardy montre à nouveau la voie. Puis le festival des jeunes « qui n’étaient pas comme nous à l’époque », peut commencer ! Ceux avec qui Ranieri ou votre rédacteur sont « durs mais justes » chaque semaine pour en tirer le meilleur, quitte à être parfois traités d’éternels insatisfaits. Ton Hug (qui court comme une Maschine), Ronaldo de Sousa (qui fait parfois n’importe quoi) et Floris (qui ne fait jamais rien) se transforment en dream sellers.
Cette finale touche à son terme. Ranieri tient à ce que l’amicale des pêcheurs participe à la fête et votre rédacteur à ce qu’un coéquipier puisse en parler à sa copine.
Hugs, high-five round, aso. L’ambiance est encore plus en feu ! Certains yeux sont rougis par l’émotion (et la joie de balayer le sentiment que peut être le titre national de 2014 serait le dernier du club avant longtemps), des vieux sont heureux comme des enfants qui reçoivent à Noël leur cadeau tout en haut de leur liste au vieux barbus, une légende remporte sa première Coupe, un mec un peu chelou crie comme le commentateur argentin après le but d’El Pibe de Oro en finale de la Coupe du Monde 1986, un autre se dit Worth it, votre rédacteur se demande pourquoi il n’a pas posé son lundi et Ranieri… savoure !
Il est porté en triomphe par son capitaine parce que, comme beaucoup sans doute (même si les planètes étaient alignées), il ne faisait pas forcément partie de ceux qui croyait cette victoire possible même dans ses rêves les plus fous. Alors que lui, il y a toujours cru ! Dream big. Live bigger.
Les réseaux sociaux commencent à s’enflammer comme les gradins remplis de Grenat ou le poignet de Marrakesh sur sa tireuse. Nos anciens coéquipiers n’en croient toujours pas leurs yeux « Pu**** les kletjes, ils l’ont fait ! » mais sont les premiers à les féliciter sans jalousie aucune. Le Servette est grand club, cette victoire est aussi la leur !
Ce succès est sans aucun doute le plus inattendu des cinq de l’histoire du club. Il tombe à point nommé pour motiver la relève à s’engager, à travailler et rendre fiers tous les membres de notre grand club, tous les enfants du Servette que nous sommes, quelque soit notre âge.
Servette n’est pas Leicester City mais dans la manière à réaliser ce que certains pensent impossible, il y avait sans doute ce week-end un peu de Ranieri chez Pierre, de Vardy chez Cédric et pas de Mahrez chez Chekeb… peu importe ! Nous ne gagnerons peut être pas notre prochain match, la Coupe d’Europe ou encore le championnat en fin de saison mais l’essentiel n’est pas là aujourd’hui. BONHEUR ! Hard work never fails
Mon club, mes couleurs, ma fierté !
Laurent Neri