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© Mireille Gisin-Maye

La Coupe, c’est déjà terminé

Ce samedi se déroulait notre entrée en matière en Coupe de Suisse. Un premier match et déjà une finale avant l’heure puisque le tirage nous désigne Rotweiss Wettingen comme adversaire.

Un triste coup du sort diront certains, une belle opportunité diront d’autres. En effet, à l’instar du championnat ou la régularité tout au long de la saison prime, il faut être capable de battre tout le monde pour gagner la coupe… et ce, peu importe le stade de la compétition ! De plus, nous avons eu la chance de les rencontrer une semaine auparavant en championnat. Cela nous a permis de récolter de précieuses informations tactiques afin de préparer ce match de la meilleure des manières.

Une rencontre à domicile lors d’une belle journée ensoleillée combiné à une excellente préparation et le souvenir tout frais d’un bon résultat face à cette même équipe (2-2 après avoir mené au score les trois quarts du temps) nous ont permis d’aborder ce match avec beaucoup de motivation et de confiance.

Peut-être trop de confiance ? Peut-être avons-nous sous-estimé l’effort à fournir pour battre le géant Rotweiss ? Ou simplement un manque d’expérience de ce genre de rencontres à enjeux pour une équipe relativement jeune et en pleine reconstruction ? Je ne saurais vous dire… Néanmoins, le début de partie ne s’est pas déroulé de la manière escomptée pour Servette. Nous avons eu beaucoup de difficultés à imposer notre jeu et avons très rapidement subit les assauts de la machine de guerre suisse-allemande.

Le couperet tombe dès les dix premières minutes de jeu (0-1). De petites erreurs de notre part qui ne pardonnent pas contre une formation prétendante à sa propre succession pour le titre. Nous sommes parvenus, tant bien que mal, à garder ce score jusqu’à la fin du premier quart temps.

Un deuxième quart temps à l’image du premier. Une équipe de Servette timide ayant énormément de mal à élever son niveau. Un jeu beaucoup trop stéréotypé et de nombreuses erreurs individuelles nous empêchaient d’avoir de réelles opportunités de but. Les gars de Rotweiss, quant à eux, démontrent leur efficacité offensive en nous assommant d’un deuxième but avant la mi-temps (0-2).

Dans le vestiaire, les mots du coach et des ténors de l’équipe sont durs… mais justes. Pour pouvoir inquiéter une telle équipe, il faut fournir un effort individuel supplémentaire, montrer une réelle force de caractère et s’en tenir au plan d’équipe élaboré tout au long de la semaine. Après cette petite « claque » durant la pause, nous étions bien déterminés à montrer un nouveau visage. Dans tous les cas, Le score ne nous laissait plus d’autres choix.

La preuve que « les coups de bâtons » peuvent parfois être bénéfiques, c’est une tout autre équipe de Servette qui aborde cette deuxième mi-temps. Dès le coup de sifflet, on retrouve un jeu plus collectif, plus intelligent et plus libéré. On ressent beaucoup plus d’envie et de hargne de la part des joueurs grenats. Malheureusement, le sport est parfois ingrat et nous prenons encore un goal dans le troisième quart-temps (0-3). Cependant, comme le dit l’adage, les efforts finissent toujours par payer. Suite à une belle action collective, nous obtenons notre premier penalty corner et optons pour une phase longuement travaillée à l’entrainement. Arnaud se retrouve à la concrétisation de celle-ci et remet Servette sur les rails avant l’entame du dernier quart (1-3).

A ce moment de la partie, le calcul est simple… il nous reste 17 minutes 30 pour planter deux buts afin d’espérer poursuivre la compétition. La fatigue commence à se faire ressentir et les jambes sont de plus en plus lourdes mais l’envie et la rage de vaincre restent, elles, intactes ! Nous continuons à jouer notre hockey sans pour autant parvenir à se créer d’occasions franches. A cinq minutes du terme, Rotweiss concrétise un penalty corner qui scellera définitivement le score (1-4) … nous voilà donc éliminé de la Coupe.

Malgré la déception, nous pouvons dégager énormément de choses positives pour la suite. Ce match a été très riche sur beaucoup de points et pourra nous servir de référence afin de grandir en tant qu’équipe et atteindre nos objectifs à moyen-long termes. Nous avons perdu une bataille… mais pas la guerre ! Et je suis convaincu que nous aurons notre revanche très prochainement.

Nils De Keyser