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03.05.09 : « Unis comme les onze doigts de la main »

En ce magnifique samedi printanier, la Première se retrouve, comme si souvent, devant les guichets de la gare Cornavin pour ce weekend de Coupe Suisse. 7h45, tout le monde est arrivé, à savoir douze joueurs (eh oui, ça fait peu), notre physio Virginie, Aurore (la copine de Pascal) ainsi que la famille Stehlé au complet. Départ pour Lucerne 8h10, le temps se dégrade au fil du voyage et l’arrivée à destination sous des trombes d’eau est rude quand on sait qu’il fait beau de l’autre côté de la Suisse. Encore un petit car postal et nous mettons finalement les pieds au nouveau stade de Lucerne aux alentours de 11h15. L’équipe se change, petit massage coutumier pour Bertrand ainsi que pour Rob qui souffre d’une douleur au dos.
Le coach nous fait une théorie bien préparée avant d’affronter Grasshopper Zürich contre qui nous avons gagné 4-1 la semaine précédente en match de championnat. Il insiste sur le fait qu’il s’agit d’un match « comme un autre » et qu’il est inutile de se mettre une pression supplémentaire pour cette demi-finale de coupe. Il évoquera aussi l’importance de jouer à onze « comme les onze doigts de la main » (après vérification, Nicolas Chambet a bien dix doigts). La théorie terminée, nous entrons sur le synthétique, et après un petit échauffement, c’est parti.
La première demi-heure de ce match est chaotique pour le Servette, l’équipe n’est pas en place, les duels sont trop souvent perdus, la tension monte et les cartons pleuvent (jaune pour Pascal et Raph Bes)… Bref c’est le genre de moment que l’on a vite envie d’oublier. Seules les dernières minutes seront agrémentées d’un jeu de meilleure qualité avec plusieurs occasions sérieuses mais pas suffisantes pour aller ouvrir le score. Coup de sifflet, c’est la mi-temps. Un petit speech du coach, on se désaltère et c’est reparti.
La domination du Servette en deuxième mi-temps est indiscutables, mais la balle ne veut pas rentrer dans le but du gardien zurichois (« Numero Eins : Raphael Fux ») malgré les nombreuses tentatives d’Ian. Un score final de 0-0 à la fin du temps réglementaire et un ticket pour deux fois 7 minutes 30 de prolongation au grand damne de ceux (comme moi) pour qui les jambes commencent à fatiguer.
La tension sur le terrain est palpable mais le Servette ne lâche rien. Chaque joueur donne toute l’énergie qu’il lui reste mais rien n’y fait, les minutes passent et nous sommes déjà dans la deuxième moitié de la prolongation avec un score encore vierge. Il faudra attendre la dernière minute de jeux des prolongations pour qu’Ian, à quelques mettre du but, envoi une balle « au Zénith » (comprenez sous la latte). Le Servette est euphorique, les joueurs se jettent littéralement sur notre buteur. Cela restera sans nul doute un moment gravé dans l’esprit de tous les joueurs présents ce jour là. Moins d’une minute plus tard, le coup de sifflet final retentit, ça y est, le Servette est en finale.
Après une bonne douche bien méritée, on s’attardera devant la première mi-temps de nos adversaires potentiels du lendemain, à savoir l’autre demi-finale opposant Luzerner SC au HC Olten. Le match se soldera par une victoire des locaux (3-2) avec un dernier troisième but inscrit à la fin du temps réglementaire.
Après avoir déniché un hôtel où dormir, c’est mission impossible pour trouver un restaurant pour 16 personnes samedi soir à Lucerne. Heureusement, la persévérance de notre ami Bertrand sera payante et c’est ainsi à la pizzeria « la plus chère de Lucerne » que nous dégustons notre souper. Néanmoins le temps presse, il est 21h et le match du Barça a déjà commencé depuis près d’une heure ce qui contrarie fortement « Filou le grognon ». On aura quand même droit à la dernière demi-heure de match dans un bar lucernois agrémenté des deux derniers buts du Barça.
Minuit, tout le monde est rentré pour une bonne nuit de sommeil.
Dimanche matin, réveil musculaire, petit déjeuner et c’est déjà le départ pour le stade. La journée est longue car la finale homme se joue à 15h30. Néanmoins, le temps passe vite étant donné que c’est une belle journée ensoleillée qui nous accompagne. On notera aussi quelques supporters supplémentaires qui ont fait le déplacement (Familles Bernhard & Neri). 14h15, tout le monde est au vestiaire, la théorie de Nico Chambet est dans la même lignée que le jour précédant avec une petite révision de quelques points tactiques.
Petit protocole d’entrée sur le terrain (finale de Coupe Suisse l’oblige), hymne national Suisse et place à la finale. Le match démarre fort, le Servette est bien en place et plusieurs occasions se présentent avec notamment de nombreux corners courts. Malheureusement, c’est Lucerne qui ouvre le score en milieu de première mi-temps. Le Servette commence à jouer un peu plus offensif mais la défense de Lucerne est solide et une contre attaque bien menée par les lucernois provoquera un penalty immédiatement concrétisé. C’est la mi-temps, nous perdons 0-2, mais le Servette y croit.
La deuxième mi-temps sera un match à sens unique. La défense de Lucerne se retrouve face à une équipe qui lui met une pression énorme et qui ne lâche rien. Le Servette se procure encore quelques corners courts, des actions dangereuses et se sera finalement par une déviation de Raph Bes sur une balle d’Ian que l’espoir renaît. 2-1, il reste un quart d’heure à jouer, le Servette n’a plus rien à perdre. La pression sur la défense lucernoise s’intensifie encore et c’est uniquement avec des « cuillères » qu’ils arrivent à se dégager. Malgré cette pression énorme, le Servette ne parvient pas à égaliser et Lucerne inscrit un troisième but.
Les dernières minutes de jeux n’en sont pas moins intenses mais c’est sur ce score final de 3-1 que le match se termine. Le Servette est certes déçu, mais c’est une déception sans regret, car chaque joueur à su donner un maximum sans jamais baisser les bras.
C’est ainsi donc que s’achève ce week-end de Coupe. S’il fallait retenir quelque chose de ces deux jours, c’est sans aucun doute cette volonté sans faille de l’équipe que je garderai en mémoire. Cet esprit là, associé à un effectif légèrement supérieur, peut laisser présager une bonne suite et fin de championnat.
Dimitri Spillmann