Comment très souvent, la journée débute par trois heures de train. Cette fois ci, c’est dans la banlieue de Zurich que nous jouons.

Le premier match nous oppose aux « Sauterelles Club de Zurich », équipe difficile à manœuvrer s’il en est. Nous débutons toutefois très bien et menons 4-1 à la mi-temps, sans avoir jamais été vraiment inquiété. La deuxième mi-temps est toutefois d’une autre teinte, puisque nous nous retrouvons acculés dans notre moitié de terrain. Les Sauterelles auraient-elles augmentés leur niveau de jeu? Peut-être, mais c’est surtout notre incroyable manque de lucidité qui nous coûte. Enchaînant les mauvais choix et se mettant une pression qui n’avait pas lieu d’être, les genevois encaissent deux buts en quelques minutes. Heureusement, les zurichois fatiguent et nous offrent un répit en prenant un timeout au bon moment…pour nous. Nous pouvons ainsi reprendre du poil de la bête et nous réorganiser. C’est Thibault qui mettra fin au suspens en inscrivant notre cinquième but quelques minutes avant la fin du match.

Gagner face à Grasshopper est rarement aisé, nous pouvons donc être contents de nous en sortir avec trois points. Il est cependant nécessaire que nous nous remettions en question et commencions à appliquer ce que nous répétons après chaque match: Il nous faut gérer le rythme de celui-ci du début à la fin.

Notre second match de la journée nous oppose aux « rouges et blancs de Wettingen », un affrontement considéré comme un premier vrai test face à une équipe qui a les mêmes ambitions que nous. Le coach donne les consignes: « il faut les faire bouger » et nous explique comment: « venez chercher la balle dans leur mur, soyez patients, gérez le rythme, etc. »

La première mi-temps ne se passe pas très bien puisque nous n’avons presque pas d’occasions, que nous encaissons deux buts et que les arbitres, soucieux de protéger leurs egos plus que les joueurs, avertissent le nerveux de l’équipe (Pascal, bien entendu) pour avoir osé protester après s’être fait malmené par un argovien.

En deuxième mi-temps, dans un mouvement de révolte, nous mettons le feu au parquet zurichois en inscrivant deux buts coup sur coup. Nous encaisserons ensuite d’une manière ou d’une autre le trois à deux, puis le quatre à deux. Profitant d’un carton infligé à nos adversaires, nous sortons le gardien. Cependant, David prendra lui aussi un carton pour avertissement, nous contraignant à faire revenir Julien. Les dernières minutes serons folles, puisque nous encaisserons encore un but, manquerons de perdre quelques joueurs suite à des interventions musclées, perdrons effectivement un joueur (carton rouge pour David, pour une raison X) et tirerons un penalty sur le poteau.

Bottom line, nous perdons 5-2 ce match test. La raison principale? Les consignes du coach n’ont absolument pas été respectées. Aucune patience, pas de gestion du rythme, et personne pour faire bouger le mur.

Petit rappel, pour progresser il faut:

1. identifier les faiblesses / les problèmes

2. corriger ces faiblesses / problèmes

La phase 1 est finie depuis longtemps.

Alors maintenant on prend sa crosse et ses responsabilités, on s’en demande un peu plus, on se pointe à l’entraînement et on travaille pour arriver à l’objectif fixé.

Matthieu Gisin