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04.12.11 : Dur journée à Zürich

La journée commence difficilement, à savoir tôt, avec quelques degrés qui manquent dehors et quelques degrés en trop dans ma tête. Le capitaine de salle ne s’étant pas remis de ses buts du week-end d’avant, le capitaine d’extérieur a accepté de le remplacer pour ce voyage en banlieue zurichoise.
Nous jouons le premier match contre les Sauterelles devant une salle comble (c’est vrai! Mais il n’y a pas beaucoup de place dans la salle…). Les régionaux de l’étape sont dopés par leur public en folie, mettent une pression de tous les instants sur la défense genevoise tout en muselant les attaquants servettiens et c’est donc complètement contre le cours du jeu que nous marquons le premier but sur un corner court dont le seul mérite est de finir au fond. Les Zurichois ne se laissent pas abattre et reviennent au score sur corner court.
À la mi-temps le score est donc nul. Honte à lui.
Pierre Compaing nous donne plein de trucs et astuces pour venir à bout de nos adversaires. Je cherchais mes mouchoirs et je n’ai pas tout compris, mais je suis sûr qu’il avait raison.
Mes fidèles coéquipiers ont bien suivi mon exemple puisqu’apparemment ils n’ont pas tout suivi non plus. Sinon, comment expliquer que nous encaissions ce second but tant redouté? D’autant que le jeune Girod veille et que sans lui, plusieurs buts auraient suivis. (En même temps, jouer sans gardien…)
Revenons à nos sauterelles: Nous sommes menés 2-1 et nos habituellement prolifiques attaquants ne font pas de merveilles. C’est du coup en vieux renard que Matthieu, habilement resté en carotte (ou trop fatigué pour revenir, ou suivant les consignes du coach), hérite de la balle et trompe le gardien d’une feinte-de-lobe-du-revers-qui-passe-en-fait-en-dessous.
Haha! 2-2, et nous voilà relancé! Mais non, ces décidément vifs zurichois se rebellent et inscrivent encore un but.
Du coup, Pierre sort le gardien et place sa «wild card» (Laurent N.) en attaque. Après une bonne possession de balle, c’est cet emblème mythique qu’est notre capitaine qui score d’une belle déviation-poteau-gardien-but. 3-3 à la fin du match, donc.
Et le coach n’est pas content. Alors on doit faire mieux au match d’après, contre le «Rot».
Après un sermon du susmentionné P. Compagnon, nous sommes tout revigorés et près à découdre du fil blanc et rouge.
Alors on sait tout bien comment faire, mais on perd 2-0 après trois minutes. Time-out, 4-0 quatre minutes plus tard. Il faut dire que les argoviens n’ont pas grand mérite: nous jouons sans attaquants, avec un milieu unijambiste, des arrières aveugles et un gardien liquide. (Et un coach tout rouge) À 5-0 on se dit que bon, ça ne peut pas être bien pire et on commence un peu à jouer. On revient même à 5-1.
À la mi-temps le coach nous fait comprendre qu’on est tous très rigolos, mais que là ça suffit. On se fixe comme ambitieux objectif de faire mieux (en vrai les consignes étaient plus sèches et plus précises, mais la tactique est toujours classée secret défense).
Du coup on a repris du poil de la bête et on a joué au hockey. C’était vachement bien! On aurait dû faire ça plus longtemps. Ben oui, parce qu’on est quand même revenu à 5-3 en trois minutes (À noter que Gaël, très observateur, a réussi à copier la figure «Neristique» de la déviation-poteau-gardien-but).
Mais le temps passe et nous trépassons. D’errements en erreur, d’erreur en imprécision, d’imprécision en tension, de tension en hurlement, nous finissons sur un piteux 10-4. Les argoviens se «gratulent» et nous nous demandons ce qui s’est passé.
Le retour en train se fait gentiment, «Fifi» le physio et Thomas le «rouxblard» s’initient à ce plaisirs que sont trois heures de train le dimanche soir.
Conclusion: la qualification n’est pas acquise, loin s’en faut. Il va falloir bosser, les p’tits gars!
Matthieu