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07.05.16 : Like a room without a roof (2/3)

On se retrouve au début de cet article pour l’avant-match. Brève discussion avec un joueur adverse pour voir à quoi s’attendre : « Alors vous êtes alle wieder fit (ndlr : quelques-uns étaient visiblement absents en championnat une semaine plus tôt) ? Oui, nous sommes komplett (avec un grand sourire plein de sous-entendus mais surtout d’un « vous allez prendre cher ») ». Je n’ai rien répondu à cela si ce n’est un : « Aha Tip Top » mais Ranieri nous rappelle quelques minutes plus tard que nous sommes des Maschinen.
Le match débute et après cinq minutes (déjà) de domination argovienne, un type en tête de cercle tout seul prend sa chance, situation confuse et… but (0:1) ! Nombreux sont ceux qui à ce moment ont dû se dire : « Ca sent la Manita à plein nez mais bon ce n’est pas grave, l’équipe est en reconstruction et elle n’avait rien à perdre sur ce match ». Sans être un pessimiste, votre rédacteur doit quand même vous avouez que cette pensée lui est passée par la tête sans doute un instant.
Oui mais voilà. Quoi de plus dangereux qu’une équipe qui n’a rien à perdre, surtout lorsque les planètes sont alignées ? Une dizaine de minutes plus tard, la réponse est donnée sur le terrain (2:1). Parfait ! Mais dans le plan initial, il fallait prendre l’avantage à une minute du terme… pas trois quart-temps avant la fin. Heureusement, toujours aucune éclaircie à l’horizon dans le ciel genevois.
La suite ? Vous la connaissez : une tactique digne de l’équipe grecque lors de l’Euro 2004 ou du grand AC Milan. Cerises sur le gâteau : un dernier rempart en feu, de la réussite, parfois beaucoup de réussite, quelques erreurs d’arbitrage, des émotions, de la tension entre Ranieri et certains joueurs mais surtout le chronomètre qui tourne. Plus le temps avance et la météo se dégrade, plus le sentiment de déjà-vu ressurgit que ce soit dans nos têtes ou celles de nos adversaires (peut-être) !
Notre arbitre FIH local porte enfin le sifflet à sa bouche, sans doute son coup de sifflet le plus rempli de bonheur depuis bien longtemps (même s’il reste toujours impartial), et la prophétie s’accomplit ! Hugs, high-five round, aso. dans une ambiance de feu, les anciennes gloires, les amis, les enfants du Servette sont dans les tribunes et se disent : « Pu**** les kletjes, ils l’ont fait ! » Ranieri savoure l’instant, votre rédacteur aussi, mais comme le reste de son équipe, que certains trouvent un peu rabat-joies parfois à ne jamais être satisfaits de la performance accomplie, ce match n’est qu’une étape et demain est un autre jour ! Expect the unexpected.
Bon ben maintenant c’est sûr… la nuit blanche nous tend les bras. Le barbecue prévu en équipe (ndlr : inside joke pour Ranieri) doit malheureusement être annulé tout comme la répétition de la finale de 2010… mais nous revivrons celle de 2012 ! Histoire de dormir avec des good vibes et parce que le mauvais temps est toujours annoncé pour le lendemain, un petit coup d’œil aux photos de ces deux titres. COUP DE VIEUX.
Nous ne sommes plus « que » trois joueurs de la première victoire et tout autant de la seconde (sans compter Ranieri) dans l’équipe actuelle… Peu importe, je sais qu’une bonne partie de tous les autres seront sans doute là demain dans le froid pour nous encourager !