Category: 04/2016

Deuxième Hommes: L’épopée en salle 2015/2016

C’est en retour de train de ce dernier tour que je vais tâcher d’appliquer ma grande verve légendaire. Une bière à la main, le Mac de Mathieu, allez c’est parti. Une saison de 1ère Ligue se compose de trois tours:
– Lausanne (15 nov)

– Bâle (13 déc)
– Wettingen (28 fév)

—> cherchez l’erreur.
TOUR 1 : Le derby
Lausanne c’est facile, trois voitures, 10 joueurs, un coach et un arbitre. On débute l’esprit frais contre Lausanne (45 minutes de route, pas besoin de se lever à pas d’heure). Briefing de Pierre: "On joue simple, on les attend, et on démarre". Mais sachant que ce match est le derby du lac de G’nève, on avait qu’une envie… Envoyer du patétasse… Et ça marche:
BIM! un but
PAF! deux buts
OUTCH! on en prend un
Et là c’est chaud… oui c’est le derby! On garde une défense de fer (ou de plomb), mais solide… Mi-temps: Pierre n’est pas content, après tout c’est le premier match, il nous faut bien une progression… Allez game is on, c’est reparti! Et sur une envolée de Jonny le trampoline "qui s’y frotte s’y pique" (Zimzim le cap’) CRACK! 3e but! On continue à tenir la défense.
SSSSSIIIIIiiiiiifllllééééé —> c’est gagnéééé
Et pour remercier l’équipe adverse avant de serrer les mains aux joueurs, notre Cap’ annonce: Merci pour ce derby du lac de G’nève! C’est à ce moment que la tension a commencé à monter … j’y reviendrais pour le second tour.
Le reste de ce tour n’est pas très intéressant : perdu contre RWW2 (7-0 ouille) et gagné contre GCZ3. Belle progression, entre la toute première mi-temps et la dernière, Pierre nous annonce. Pour fêter ça, nous allons boire un verre tous ensemble au Carrousel de Vidy, sympa, mis à part que l’on attendait Chekeb qui devait acheter du riz pour sa maman… (?? oui du riz… il y a du bon riz à Lausanne, semble-t-il).
TOUR 2 : L’arbitrage
D’une matinée sympathique, nous partons fiers telle une meute de loups vers Bâle à 9, oui on a la rage, on veut gagner! Premier match? Devinez: le retour du grand Derby du lac… (de G’nèeeeeeve). Le coup de sifflé donné par Kool Tom, un arbitre pas kool du tout (pour Lausanne). Oui, car ce match restera dans les annales pour Lausanne, ils étaient meilleurs que nous ce jour-là, nous avions une équipe diminuée due aux tours des jeunes et M1, et la tension était palpable, coup d’épaule, coup de canne, coup de tête et coup de sifflet et le tout mal placé. Fautes flagrantes remarquées par Lausanne non sifflées, fautes sifflées inexistantes pour Servette, les Lausannois étaient fous, cette folie leur fait marquer un but.
Pause. Cap’ Jonny le trampoline nous fait la morale : "il faut se sortir les doigts du… heuu… du nez les gars !" On remonte notre motivation après ce speech d’anthologie! Allez on y retourne!
Sur un PC peu clair, Milan stoppe la balle sur la ligne! (avec le pied), la balle repart, Lausanne retente un tir levé, et Mathieu notre sauveur stoppe la balle in extremis derrière le gardien (avec le genou), l’arbitre ne voit rien. On arrive à dégager la balle… direction les buts du SL, nos adversaires redescendent, et ils défendent bien. Peut-être pas pour l’arbitre, car il a confondu un stoping net de la canne avec un pied, remarquez il avait aussi confondu pied et genou avec canne sur l’action précédente… Il siffle pénalty, c’est la cata… les Lausannois sont fous! Ils discutent avec l’arbitre pour essayer de régler cette injustice…
Pendant ce temps le Servette essayait de déterminer qui allait tirer. Et vous ne le savez peut-être pas, mais Cyrille, qui est un peu le papa de cette jeune équipe avait gagné la veille à l’entraînement le concours de pénalty (oui, à l’entraînement on travaille toutes les phases de jeu… TOUTES… sauf les 6 contre 3… on y reviendra pour le tour 3). C’est parti, Cyrille lancé comme un frelon, s’avance devant les cages, se prépare, remue ses jambes, se recoiffe, regarde ses coéquipiers apeurés (on les comprend: Cyrille n’a jamais marqué en salle avec le Servette). Coup de sifflet, CRACK BADABOUM c’est but! Certains ragots disent que Cyrille aurait vomi juste avant le tir. C’est un ragot, un mythe… c’est une légende. Personne ne saura ce qu’il avait dans la tête ce jour-là, même pas lui…
Les Lausannois dégoutés ne pouvant exprimer leur désarroi envers les arbitres se retournent contre nous… Des mots « doux » fusent, quelques bousculades, coup de canne… Coup de sifflet final! La tension est à son paroxysme, c’est un match volé, il faut faire profil bas pour respecter cette pauvre équipe lésée. Mais Gaston ne le voit pas de cette façon, il crie un grand YEAAAAHHHHHHHHHHHHH devant tous les Lausannois… oui Gaston c’est la classe.
La suite du tournoi est inintéressante: on perd contre Bâle, gagne contre Olten.
TOUR 3 : Le bouillon
Deux mois et demi plus tard, après s’être engraissés durant les fêtes, avoir skié la soupe du mois de janvier, certains ne se souvenaient pas que nous jouions encore en championnat salle, il faut dire que l’entraînement en plein-air a déjà démarré!
Dimanche 28 février: lever 6h, rendez-vous 7h, atmosphère humide, froide, sombre: Cornavin de bon matin… Ouf, nous sommes complets, personne n’a oublié! 12 joueurs, un coach – zut on est hors budget – qu’à cela ne tienne, c’est parti pour le troisième tour. Gros dimanche de salle en perspective: quatre matchs, on commence par Bâle, équipe qui nous avait battu quelques mois auparavant. Briefing du coach: on joue simple, solide, étant quatrième du classement, l’objectif c’est le podium!
Démarrage facile, petite mi-temps sous-jouée emportée 2-0. Le coach est fou, on ne donne que 50% de notre potentiel. Son franc-parler ne semble pas toucher l’équipe, car cette deuxième mi-temps devient désastreuse, Bâle marque un but puis Servette marque par chance… Match très peu en dedans et après un bouillon de Pierre, il nous explique que contre RWW c’est pas pareil … Il va falloir sortir un match, car si nous les battons nous avons une chance d’être premiers du championnat! Les placements ne vont pas, il n’y a pas d’envie, de communications (communicaciOOOOne, OrganisatioOOOne et structuracioOOne, le triplet gagnant!)
Concentration absolue, nous démarrons un match très solide, Rotweiss n’arrive pas à s’imposer, les cartons fusent, Raph, Cyrille, et deux adversaires se font cartonner, nous jouons à 4 durant cinq minutes, la fougue, l’envie, la rage nous emportent et nous tenons une défense im’pec’cable! Et là Florian récupère une balle d’on ne sait où et CRACK! 1-0 pour Servette, le score ne bouge plus jusqu’à la mi-temps. Après un bouillon (bis), Pierre nous explique comment jouer à 4 contre 5 car un carton jaune était encore en cours pour les rouges et blancs. 
C’est reparti! 5 contre 4 nous n’arrivons pas à atteindre les cages, retour à 5 contre 5, et là! Carton rouge pour un Rottweissien qui avait tenté de pousser Jonny le trampoline avec sa canne dans la nuque (certainement des représailles…) Quoi qu’il en soit, il reste 10 minutes nous jouons 5 contre 4. Et non! Nouveau carton vert pour RWW et nous voilà à 5 contre 3. Pierre tente le coup 6 contre 3. On essaie, on se bat, mais rien à faire, ils sont en béton armé. Pierre: "Pélican le piquet, Pélican le piquet, Péééélicannn le piquuuuet bordel!" (trois balles loupées). Rien à faire. Tellement solide le Rotweiss que notre Fred national tente de mettre sa tête là où personne ne tenterait de mettre sa main, et c’est le black-out! Allongé par terre telle une étoile de mer, il ne répond pas, le marchand de sable vient de passer pour Fred, Anne-Catherine et Christian étant là pour voir évoluer leurs deux prodiges, se chargent du coup de Fredo l’asticot. Ils appellent les urgences, dans un sale état le Fred… Bref, on tient le match nul jusqu’à la fin. Beau match, mais tellement d’occasions, rebelote Pierre nous mets un bouillon (ter)! "Vous êtes fiers de n’avoir même pas tenté de tirer au but en jouant à 6 contre 3!?" Chek baisse la tête, Flo regarde à droite, Tom à gauche. Seul Cyrille ose défier Pierre en le regardant droit dans les yeux: oui il ne jouait pas durant cette période désastreuse.
On enchaine sur GC, ils décident de blinder leur deuxième équipe en LNB et envoie une équipe de vieux roublards pour ce dimanche, beaucoup d’expérience, un peu moins de jambes. La fine équipe servettienne se rend vite compte que l’adversaire est largement à sa portée, fait exceptionnel, on sera en full press pendant 25 des 30 minutes de match, le résultat s’en ressent, c’est 9-1. Une victoire facile, mais pleine de symbole, le plaisir se lit sur toutes les jeunes (et moins jeunes) lèvres des joueurs, même Pierre y va de son doux mot.
Au tour d’affronter Olten. Présentation selon Jonny le capcap, "Pour les arbitres, GC et Servette, Hip Hip Hip!", oui, vous avez bien lu, GC. Après de plates excuses, on se rend vite bien compte que ce n’est pas une équipe du même calibre que les Zurichois. La partie est âpre, disputée, l’engagement physique est important est recommandé si on ne veut pas se faire bousculer.
La mi-temps arrive, l’équipe n’est pas contente d’elle même, le capitaine n’est pas content, le coach n’est pas content, oui c’est encore un bouillon (voir plus haut)… Tous les points positifs des deux derniers matchs sont oubliés, le sourire n’est pas là, le jeu en équipe n’est pas là, la hargne n’est pas là.
Deuxième mi-temps, Olten presse et domine, Servette n’arrive pas à transformer ses essais. Tossino (aka Lucas) y va de ses encouragements: "il faut y’aller en équipe!", l’équipe s’y met ensemble, presse, ne lâche rien, joue durement, avec envie et hargne, le score s’aggrave et Pierre décide de jouer son va-tout, on enlève le gardien et on voit ce que ça donne. La pression se fait encore plus importante, mais on n’arrive pas à marquer, deux erreurs sont rapidement transformées en but pour Olten, l’arbitre siffle la fin du match.
On finit troisième alors qu’être second aurait pu être à notre portée, malgré tout une belle journée. Quoi qu’il en soit, l’objectif du podium est atteint. Bilan du weekend, plusieurs cartons jaunes, plusieurs cartons verts (surtout pour Jonny le trampo’!), une belle frayeur (Fredo) qui s’avère moins grave que prévue, un pouce cassé (n’est-ce pas Pierre?!), et un physique à améliorer!
Petit mot du Capcap: Belle montée en puissance de l’équipe pendant la saison, c’est jamais facile quand on change de composition à chaque tour et que l’on ne s’entraîne pas vraiment ensemble. Cependant avec papa Cyrille on a pris du plaisir à voir ces jeunes fous évoluer, prendre la température de ce qu’est jouer chez les adultes, l’engagement physique qui y est requis, la hargne, l’envie et le plaisir.
Message de Jonny le trampoline: "J’ai beaucoup apprécié mener cette équipe et j’espère encore être des vôtres pour les années futures".
ZimZim & Papa

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