Etait-il possible de faire mieux qu’un match de Coupe de Suisse à Steffisburg un dimanche à onze heures ? Je ne pense pas. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés, à peine remis de notre match rocambolesque de la veille face à Lucerne, à six heures et demie dans le hall de la gare. Ce n’est qu’après presque trois heures et deux changements que nous arrivons à Steffisburg. Les joueurs ne connaissant pas ce terrain, très cher à cette équipe de LNB, le découvrent enfin. Ce n’est malheureusement pas le gazon de Wimbledon, mais il faudra bel et bien y disputer quatre fois dix-sept minutes et trente secondes afin de se hisser au tour suivant de cette Coupe de Suisse.

Nous faisons connaissance, mais aussi quelques photos et selfies souvenirs, des lieux, et tentons tant bien que mal de nous habituer aux conditions qui nous attendent. Certains ont poussé la blague encore plus loin, ayant prévu des crampons de football, par peur de glisser. Après un échauffement à base de shoots et scoops, les lignes fraichement refaites, nous entamons enfin notre aventure « Coupe suisse 2015-2016 ». 

Personne ne s’attendait à du beau hockey, mais c’était sans compter sur Benoît Wyss-Choco, qui ouvre la marque dans les premières secondes de cette partie. Il nous a lui-même confié par la suite que cette agilité sur gazon naturel lui venait des longues heures passées dans le jardin à pratiquer le skill 3D. Quelques chiches le long de la ligne plus tard, nous inscrivons le deuxième but par Chekeb Panschiri. Dans la foulée, Cedric “gaaastje“ Dincq inscrit le 0:3. Steffisburg revient tout de même dans le jeu sur PC juste avant la mi-temps, ou fin du deuxième quart-temps si vous préférez (1:3). Cet avantage de deux buts est réjouissant, mais il reste encore trente-cinq minutes, et rien n’est fait, encore moins sur une surface comme celle-ci. En effet, pour cette deuxième partie de match, en plus des mottes déplacées, nous jouons en montée… Les deux derniers quart-temps ne seront  pas marqués par une évolution du score, mais plutôt d’une distribution de cartes comme on les aime. Malgré quelques interactions houleuses, notamment suite à un coup de stick des plus barbares sur Nico Collart, avec le corps arbitral, nous réussissons dans l’ensemble à garder notre sang froid, et à ne pas encaisser de but. 

Ce match ne restera donc pas gravé dans nos mémoires quant à sa qualité hockeyistique, mais nous retiendrons son caractère exotique et que le travail a été fait. Rendez-vous la semaine prochaine à Richemont pour deux matchs, samedi (14:00) contre Rotweiss Wettingen, et dimanche (10:00) contre Lugano.

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