Voilà, voilà quoi. On est viendu, on a vu et pis on n’a pas perdu. Servette conforte sa place de dauphin du championnat Suisse dans un match qui devait être distrayant, sans plus. Il faisait toutefois relativement doux pour un mois de novembre. Le Servette de Genève a d’autre part le net avantage cette saison de ne plus se prendre à un jeu naïvement spectaculaire. Il se borne à être efficace autour de sa solide défense. Comme l’a dit notre jovial capitaine (les enfants, ne lisez pas ça et restez à vos doux rêves que je ne voudrais briser): « Une bonne équipe, c’est une équipe qui gagne en jouant mal ».

Bon, il ne faut pas être trop dur non plus. On n’a pas franchement tremblé durant ce match et il y a eu quelques beaux mouvements que nous allons vous conter de ce pas.

Une formidable action sur le côté gauche dont je n’en dirai plus afin de laisser libre cours à votre imagination a été ponctuée d’un shoot de « Gras Gras » dans le cercle adverse. C’est alors que, avec une dextérité sans pareil, « Gras Greg » se rend compte que la défense était complètement focalisée sur les supportrices genevoises qui faisaient un bruit assourdissant. Il s’essaye alors à un geste que nul autre n’aurait l’audace de tenter. Ce geste consiste à feinter un mauvais contrôle du revers afin de placer une déviation (que les non initiés qualifieront d’involontaire) dans le but adverse. S’il vous plaît, n’essayez pas ce geste à la maison.

Le deuxième temps fort survient lorsque Stade Lausanne change de stratégie en décidant de presser notre arrière droit. Ce coup de poker délicatement senti par le coach lausannois Thiery Grandchamp aboutit à un but des Servettiens qui profitent des espaces libérés. Gareth (l’auteur du dit but) est d’ailleurs éternellement reconnaissant à Philippe (je n’ai pas dit lequel) qui accompagne la balle au fond du but.

Le troisième temps fort, c’est la mi-temps. « Jean Jul » a dit aux attaquants : « C’est bien les gars, continuez comme ça », ce qui a ému toute l’équipe aux larmes.

Marteen fut l’homme clé du temps fort suivant, car il a faillit à la réputation hollandaise (radinerie) en marquant le troisième but et en se voyant du même coup obligé de payer une tournée à l’équipe (car c’était son premier but doublé de son premier match sous nos couleurs). Quel courage, bravo Marteen.

Le quatrième but fut finalement marqué par « Philou » qui profite de sa 18e occasion pour montrer qu’il est également efficace. La chicane de la précédente phrase n’étonne que lui.

Bon, soyons honnête, on va continuer à jouer « low profile » parce qu’on n’a pas forcément les moyens de faire mieux en l’état… On verra bien samedi !

Dimitri Gisin