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04.05.10 : Terrain impraticable: Servette et Black Boys devront patienter

Article paru dans la Tribune de Genève du mardi 4 mai 2010
HOCKEY SUR GAZON La finale de la Coupe de Suisse, 100% genevoise pour la première fois de l’histoire, n’a pas pu avoir lieu dimanche.
Une finale de Coupe de Suisse entièrement genevoise, depuis la création de l’épreuve en 1937, ça ne s’était encore jamais vu. De mémoire de dirigeant, on ne se souvient même pas d’une explication entre Romands à ce stade de la compétition! Servette HC et les Black Boys ont bel et bien écrit une splendide page d’histoire samedi à Richemont, en obtenant le droit de se disputer le trophée. Les cieux et les spécificités du terrain les ont toutefois empêchés dimanche d’achever le chapitre.
Parking coupable
Pluie insistante, diluvienne même quelques minutes durant, averses annoncées: les arbitres n’ont eu d’autre choix que d’annuler la finale, prévue à 13 h 30, après trois quarts d’heure d’attente: mal drainée – la faute au parking situé en sous-sol – et non bombée, la pelouse (synthétique) absorbe très mal l’élément liquide. Un problème récurrent auquel la Ville doit impérativement s’attaquer. Les filles ont dû s’en aller disputer leur finale à Olten! Une bien mauvaise publicité pour Genève…
« C’est le seul terrain de Suisse sur lequel on ne peut jouer lorsqu’il pleut », déplore Nicolas Gisin, président d’un Servette HC qui peut briguer une première consécration après avoir écarté RotWeiss Wettingen en demi-finale (1-0). Un exploit majeur face au leader du championnat, couronné à 21 reprises en Coupe! « Une grosse performance! Très bien organisés, nous avons été solides défensivement, combatifs, réalistes. Et très forts mentalement », estime l’entraîneur Nicolas Chambet.
Si un but de Mathieu Gisin a suffi à Servette, les Black Boys sont allés au bout du suspense pour écarter Stade Lausanne: 3-3 à la fin du temps réglementaire (égalisation de Martin Goumaz à 1 minute du terme!) et des prolongations, 8-7 aux tirs au but… « Nous avons couru après le score tout au long de la partie. C’est un grand bonheur d’être en finale », souligne l’entraîneur Jacques Apothéloz. Vainqueur en 1976, le club de la présidente Monica Ravonel n’a plus disputé de finale depuis lors.
Président de la Ligue suisse, Jürg Rickli précisait que les deux clubs genevois avaient 2 jours pour fixer une date. La finale sera jouée d’ici à la fin du mois, probablement un samedi. « Tout est possible sur un match, mais nous serons extrêmement motivés. Nous avons vraiment à coeur de faire quelque chose cette saison », lance Nicolas Chambet. « Un match particulier, on se connaît bien… Servette est très solide et sera favori, 60-40 », estime Jacques Apothéloz.
Philippe Roch