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17.05.10 : Servette décroche la lune. Il attendait ça depuis vingt ans!

Article paru dans la Tribune de Genève du lundi 17 mai 2010
HOCKEY SUR GAZON Plus réalistes, les Grenat enlèvent la Coupe de Suisse en battant les Black Boys.
La joie, sans exubérance outrancière, est à la mesure de la longue attente consentie. Et du respect dû au rival malheureux. Depuis vingt ans, Servette attendait une première consécration nationale. Le trophée remis au capitaine Laurent Neri par le conseiller administratif Manuel Tornare met fin à une très longue patience. Sacrés une fois il y a trente-quatre ans, les Black Boys rongent leur frein depuis plus longtemps encore. La victoire aurait pu leur sourire, il ne leur reste que les yeux pour pleurer…
Samedi à Richemont, sous la pluie en première période, la finale de la Coupe de Suisse entre Genevois – du jamais vu – a tenu ses promesses. Et souri à celui qui s’est révélé le plus habile à tirer parti de ses occasions. Les Servettiens étaient les premiers à l’avouer: « On ne fait pas du beau jeu. Mes joueurs sont des combattants, on mise sur notre rigueur, notre travail, notre réalisme offensif. Pour le freestyle, on verra plus tard… » expliquait l’entraîneur Nicolas Chambet.
Un soulagement
« Le premier but confère toujours un gros avantage psychologique. Les Black Boys auraient pu le marquer. Et le 2-0 juste avant la mi-temps leur a fait très mal », estimait de son côté Laurent Neri. Le capitaine soulignait les bienfaits du recours cette saison à une psychologue du sport, pour une équipe qui avait toujours eu un point faible au niveau du mental. « Cette victoire, c’est une grande fierté et un gros soulagement: il y a si longtemps qu’on courait après », ajoutait le capitaine.
Souriant dans la défaite, l’entraîneur des Black Boys, Jacques Apothéloz, confiait ses « gros regrets »: « Nous avons livré un bon match, mais le 2-0 a rendu notre tâche difficile. Servette s’est replié et nous n’avons pas trouvé la faille. » Auteur – trop tard – du but de l’honneur, le capitaine Martin Goumaz en avait « gros sur la patate »: « Servette n’était pas meilleur, simplement plus réaliste. Le corner court du 2-0 n’y était pas et le penalty est imaginaire. Mais la Coupe vient à Genève. »
Philippe Roch