Elle est de retour à Genève… Je ne sais pas encore si mes joueurs, eux sont bien rentrés dimanche soir ou lundi matin aux petites heures mais la Coupe, elle, est bel et bien arrivée à Genève.

Beaucoup voyaient déjà revenir le Servette bredouille d’Olten après une piètre prestation le weekend dernier. Certes, on pouvait craindre le pire mais «c’est à la fin de la guerre qu’il faut compter ses morts». Il ne sert à rien de danser trop tôt et encore moins de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Pour ramener cette coupe à Genève, les Grenat n’ont certainement pas compté sur et je cite – «leur don sublime» Y.A – mais bien sur du courage, de la sueur et un esprit d’équipe.

C’est avec un effectif rajeuni que les Grenat ont débuté la saison, une saison dite de «transition» où l’objectif de la commission sportive était le maintien en LNA aussi bien en salle que sur gazon.

Mais «l’appétit vient en mangeant» et ce doux mélange de jeunesse et d’expérience a faim de victoire. Unis dans la victoire mais encore plus dans la défaite, cette cuvée 2011/2012 veut devenir un grand cru.

Requiem d’une Coupe de Suisse 2012

17 septembre 2011: Basle HC reçoit le Servette pour le premier tour de la coupe, un match difficile pour notre équipe qui est encore en rodage. Ce match piège est remporté en deuxième mi-temps 0-4.

16 octobre 2011: Servette reçoit Grasshopper Zürich qu’il avait affronté en championnat le weekend précédant. L’équipe commence à trouver ses marques sur le terrain mais reste cependant encore bien fébrile dans beaucoup de secteur. Mais le mental conquérant du Servette opère et les Grenat se qualifient pour une demi-finale (5-1).

5 mai 2012: 70 minutes pour jouer une finale, les Grenat veulent prendre une revanche sur leur adversaire du jour qui leur avaient barré la route lors d’une finale lors du championnat en salle quelques mois plus tôt. Dans la presse, on pouvait lire «Un os pour Servette». Les supporters doutent. Mais un match de hockey ne se joue ni dans la presse et encore moins au coin d’un bar ou d’une table.

Il ne sert à rien de penser au passé, il faut vivre le moment présent, quelque soit le résultat, il faudra quitter ce terrain sans regret avec le sentiment d’avoir tout donné. Une formule qui portera ses fruits, les Grenat sortent Rotweiss Wettingen dans une rencontre riche en émotions. Même réduit à neuf (9), mes joueurs ont tenu la baraque. Le Servette ne s’est pas cassé les dents sur son os!

6 mai 2012: Olten joue sa finale à domicile mais nos jeunes pousses épaulées par nos «papy» veulent gâcher la fête. Ils veulent ramener cette Coupe à Genève.

La rencontre commence bien pour Servette qui prend d’emblée les opérations en main et siège dans le camp adverse. Mais nous ne concrétisons pas nos nombreuses occasions et comme bien trop souvent, nous nous faisons surprendre. Pire encore, les locaux prennent deux longueurs d’avance (0-2). Scénario catastrophe pour le Servette. Au bord du terrain, certains pensent déjà qu’ils rentreront les mains vides à Genève.

C’était sans compter sur l’appétit des Grenat qui avaient décidé de faire de cette finale un véritable festin. Laxman sur corner court montrait à Matthieu le chemin des filets, qui calmement remettait les deux équipes à égalité sur penalty. Ensuite, ce sont nos jeunes qui ont pris les choses en main avec Gaël à la finition et Remco en passeur décisif. Il faudra encore attendre 15 minutes avant d’entendre le coup de sifflet final.

Le plat principal terminé, les Grenat peuvent entamer le dessert : une Coupe de Suisse bien garnie au parfum de Victoire.

Ce festin se terminera aux petites heures… Prochain rendez-vous samedi où notre belle aventure se poursuite…

Pierre Emmanuel Coppin