Article paru dans la Tribune de Genève du vendredi 22 juin 2012

Hockey sur gazon Les Genevois, enfin champions? Pour cela, il faut détrôner les Soleurois, leurs adversaires en finale des play-off

Centenaire, le Servette HC n’a jamais pu encore inscrire son nom au palmarès. Seuls les Black Boys, en des temps anciens, sont parvenus à ramener le trophée de champion de Suisse à Genève. En désarçonnant Rotweiss Wettingen – détenteur du titre depuis quatre ans – ce week-end en finale, sur deux matches (aller demain à 12 h à Richemont), les Grenat toucheraient enfin leur Graal. Et écriraient l’histoire en ajoutant à leur récent succès en Coupe de Suisse un triomphe en championnat, pour un extraordinaire doublé.

«L’objectif est de revenir dimanche avec le titre de champion! Echouer serait une catastrophe»: Pierre-Emmanuel Coppin, l’entraîneur belge des Genevois, ne fait pas mystère de ses intentions. Lucerne – habituel empêcheur de tourner en rond – écarté en demi-finale, plus rien ne fait peur aux Servettiens. Ils peuvent s’appuyer sur les deux victoires en trois matches enlevées cette saison sur Rotweiss (1-0 en demi-finale de Coupe le 5 mai, 3-2 huit jours plus tard en championnat) pour légitimer leurs ambitions.

«Ces deux victoires ont fait tomber les craintes, le surcroît de respect. Mentalement, nous avons du répondant», souligne Coppin. «Nous nous sommes préparés comme pour affronter Lucerne, avec trois séances collectives et une ou deux individuelles durant la semaine. Nous avons travaillé les points qui étaient à améliorer», ajoute le Belge. Qui espère «prendre de l’avance» avant de se rendre en Argovie. Les Servettiens prendront la route samedi et passeront la nuit à Baden.

Reste que l’entraîneur des Genevois – en fonction depuis l’été dernier seulement – est conscient de la difficulté de la tâche: «C’est du 60-40 pour Rotweiss. Les Argoviens ont l’habitude de ce genre de matches.» Pierre-Emmanuel Coppin déplore trois blessés avant ce double affrontement (retour dimanche à14h 30): Thibaut Tachon, absent de longue date, est indisponible, Remo Kayser (élongation), incertain.

Même situation concernant l’Indien Allen Solomon, touché au genou contre Lucerne. «Sans lui, ce serait difficile, mais mon équipe ne s’appuie pas sur une ou deux stars. C’est un groupe, un collectif, fort de seize joueurs. Je suis confiant…», conclut l’entraîneur.

Philippe Roch