Article paru dans la Tribune de Genève du vendredi 30 mai 2014

Hockey sur gazon L’équipe de l’entraîneur belge Pierre-Emmanuel Coppin est à deux doigts de son premier titre national

Cent ans et des poussières, mais toujours pas de titre de champion à son actif: Servette veut mettre fin à cette interminable attente ce week-end, lors de la finale des play-off, face à son meilleur ennemi, Rotweiss Wettingen (match aller samedi en Argovie, retour dimanche à Richemont/16 h). Si le club genevois décrochait enfin son Graal, une part non négligeable du mérite reviendrait à l’entraîneur et directeur technique belge Pierre-Emmanuel Coppin, en poste depuis trois ans, qui a fait souffler un vent nouveau sur le club.

«Il nous a apporté son enthousiasme, une énergie débordante et surtout beaucoup de professionnalisme. C’est quelqu’un de très entier, qui ne fait jamais rien à moitié. Il est toujours à fond. A son arrivée, les joueurs ont reçu un mail avec des instructions à respecter, faute de quoi ils se retrouveraient sur la touche…» souligne le président Nicolas Gisin, qui a craint alors que l’exigence de Coppin, spécialiste de l’analyse vidéo, ne pousse de nombreux joueurs vers la sortie!

«Au contraire, ils se sont pris au jeu et ils sont désormais plus sérieux, plus prêts physiquement», reconnaît le président, qui met en évidence l’ensemble du travail effectué par l’ancien gardien, international M18, contraint de mettre un terme à sa carrière de joueur en raison d’une blessure au genou: «L’ambiance a changé non seulement en première équipe, mais également dans tout le club. Et le mouvement juniors est beaucoup mieux structuré désormais», estime le président.

«Si on décroche le titre, il y sera pour beaucoup. La compétence fait la différence…» dit encore Nicolas Gisin, convaincu que le coup est tout à fait jouable. Dominateur de la saison régulière, qu’il a terminée invaincu (neuf points d’avance sur Rotweiss), avec la meilleure attaque et la défense la plus sûre, Servette a les arguments pour prendre sa revanche sur les Argoviens, qui l’ont dominé lors de la finale du championnat en salle et lors de celle de la Coupe!

«Les deux tiers des joueurs de Wettingen sont en équipe de Suisse et ils ont été champions neuf fois en dix ans. Ils sont moins bien organisés que nous, mais ils peuvent compter sur de très fortes individualités. C’est 50-50, mais si on gagne le combat sur le plan physique, on gagnera le titre», lâche l’attaquant international Matthieu Gisin. «Il faudra surtout transformer nos occasions. Pour moi, l’équipe qui fera le moins d’erreurs gagnera», juge de son côté Pierre-Emmanuel Coppin. A voir…

Philippe Roch