
Première Hommes: « Aller doucement n’empêche pas d’arriver »
« Aller doucement n’empêche pas d’arriver » (proverbe nigérian)
Comment décrire cette nouvelle saison qui commence? Après un titre que peut-on encore dire? N’a-t-on pas enfin atteint l’objectif après lequel on a si longtemps couru? Va-t-on se reposer sur ses lauriers? Sommes-nous prêts à remettre l’ouvrage sur le métier, à faire à nouveau les efforts nécessaires pour obtenir le succès? Toutes ces questions se sont rapidement imposées à l’équipe et au staff mais sans trop de surprises, elles ont été balayées par une réalité: l’envie de continuer la belle aventure initiée avec cette équipe et la volonté de continuer à écrire l’histoire de notre club! « La gloire est éphémère, seule la renommée est durable ».
Vous l’aurez peut-être compris, ce résumé de la première partie de saison de votre Première équipe masculine se fera au travers de proverbes d’origines diverses et variées.
Vous l’aurez peut-être compris, ce résumé de la première partie de saison de votre Première équipe masculine se fera au travers de proverbes d’origines diverses et variées.
« Les absents ont toujours tort » (GCZ – SHC, 5-4)
Minée par les absences de plusieurs cadres, l’équipe ne démérite pas mais ne parvient pas à surmonter le tenace adversaire zurichois. En même temps, comme « le malheur des uns fait le bonheur des autres », ces nombreuses absences permettent à plusieurs jeunes pousses du club de mettre un pied dans l’équipe et d’engranger du temps de jeu. Premier match de la saison et première défaite… Les invincibles ne sont plus! Il faut se rendre à l’évidence, « tout a une fin, sauf la banane qui en a deux » (proverbe burkinabé).
« Tout vient à point à qui sait attendre » (HCO – SHC, 3-4)
Pour ce second match nous assistons au retour de plusieurs joueurs et tout le monde espère que cela va permettre de remettre en place notre jeu et de stabiliser l’équipe. Pourtant tout ne se passe pas comme prévu… Malgré une nette domination des Servettiens, les Soleurois feront la course en tête jusqu’à ce que finalement Arnaud donne l’avantage à ses couleurs et les trois points de la victoire. Nous avons décidément de la peine à retrouver notre impact et notre jeu en ce début de saison. Heureusement, comme le dit si bien un proverbe africain, « à force de patience et de saindoux, l’éléphant sodomise le poux ».
« L’homme sage apprend de ses erreurs, le sot persiste » (SHC – SL, 5-0)
Après cette mise en route laborieuse, nous retrouvons notre terrain et espérons bien en profiter pour lancer définitivement notre saison. Rapidement les Grenat assoient leur domination et montrent leur supériorité dans le jeu. 3-0 à la mi-temps, 5-0 au final, un score large et révélateur de l’écart entre les deux équipes. A noter avec satisfaction que nous sommes enfin parvenus à stopper l’hémorragie de buts encaissés qui jusque-là nous avait coûté cher, car si « quelques coups mettent du plomb dans la cervelle, beaucoup la font perdre » (proverbe rom). Reste à confirmer cette bonne impression le lendemain en Coupe.
« Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » (BSC – SHC, 0-8)
Désireux de confirmer une efficacité offensive jamais disparue et une solidité défensive retrouvée, les Grenat prennent la route de bon matin pour affronter l’équipe champêtre de Burgdorf. Malgré la différence de niveau sur la papier, tout est fait afin de ne pas les sous-estimer et de mettre toutes les chances de notre côté (entraînement à Genève sur synthétique de football…!!!). Une fois habitué au terrain et à sa taille (petit, très petit!), Servette impose sa force et martyrise la défense adverse sans être véritablement inquiété. Les forces étaient trop inégales, « on ne prend pas un hippopotame avec un hameçon » (proverbe centrafricain).
« Celui qui désire la pluie doit aussi accepter la boue » (SHC – RWW, 2-3)
Après cette embellie le week-end précédent, tout le monde est enthousiaste à l’idée d’affronter notre grand rival de la saison passée afin de pouvoir jauger notre réelle valeur. Partis le mors au dents, les Argoviens prennent le contrôle en première période. Une fois de plus, Servette peine à se mettre en route et doit courir après le score (0-2). La deuxième période voit une belle réaction de notre part mais « rien ne sert de courir, il faut partir à temps » (2-3). Nous devons constater que nous ne sommes pas loin de notre rival mais qu’ils ont une longueur d’avance en cette première partie de saison. A nous de travailler davantage et de combler notre retard! Rien n’est joué, le titre est encore loin, comme le dit un proverbe zambien, « attends d’avoir traversé la rivière pour dire que le crocodile a une sale gueule ».
« Un grain de maïs a toujours tort devant une poule » (HCW – SHC, 0-8)
Ce 1/4 de finale de Coupe a tout du match piège… Un départ tôt, un long voyage, une équipe qui est redescendue en seconde division mais qui n’a pas pour autant démérité et, enfin, une première équipe qui se pose à nouveau des questions suite à sa défaite contre l’autre club de Wettingen… Heureusement il n’en sera rien durant ce match bien contrôlé et rapidement plié (score de 0-4 à la mi-temps déjà). Les Grenat ont faim et veulent montrer qu’ils sont sur le bon chemin. Cette qualification pour les demi-finales de Coupe vaut bien quelques bières, mais sans abus bien entendu, la saison est encore longue! Même si « il vaut mieux être saoul que con, ça dure moins longtemps ».
« Quand vient la gloire s’en va la mémoire » (HACL – SHC, 0-5)
Quelle horreur… Avait-on déjà vécu 35 premières minutes d’une pauvreté et médiocrité pareilles? Très certainement… Soyons réalistes. Mais depuis une année, nous avions réussi à élever nos standards, même si les deux premiers matches de la saison nous avaient rappelé qu’on ne doit jamais baisser sa garde et continuer à viser plus haut. Nous atteignons la mi-temps avec un score nul et vierge, mais surtout un fond de jeu proche du néant, qui va pousser certains d’entre nous à prendre la parole afin de remettre l’église au milieu du village ou le nez au milieu de la figure! La solution est simple, retrouver ce qui faisait notre force la saison passée, le travail, le collectif et l’humilité! Il n’en fallait pas plus pour qu’une équipe en perdition se reprenne puisque la deuxième mi-temps va se résumer en un cavalier seul de notre Première. Au final le score est même large et reflète davantage l’écart entre le champion en titre et le néo-promu. Suite à son bon début de saison, certains présentaient Lugano comme un adversaire potentiellement redoutable mais « un morceau de bois a beau séjourner dans l’eau, il ne deviendra jamais un caïman » (proverbe du Sénégal).
« La force du Baobab est dans ses racines » (LSC – SHC, 2-6)
Second match d’un week-end « on the road », tout le monde craint de ressentir les 9h de train au moment de jouer. Mais les paroles fortes du samedi continuent de résonner dans les têtes servettiennes et tout le monde applique les consignes qui ont fait le succès de l’équipe l’an passé et la veille! Très rapidement le score tourne en notre faveur et c’est même à une véritable démonstration, que dis-je, une correction à laquelle le public lucernois assiste puisque les Grenouilles n’ont pas voix au chapitre. 1-5 à la pause, la messe est dite!
Finalement ce week-end qui avait tout du piège se révèle bénéfique pour l’équipe. Il nous a permis de remettre les choses en place, de retrouver notre standing et de nous rassurer sur nos capacités. De bon augure avant le dernier match de la saison, le derby! A noter le retour pour le match contre Lucerne d’un joueur en prise à des difficultés de réveil et donc absent à Lugano… Mais comme le dit si bien ce proverbe québécois, « il vaut mieux arriver en retard qu’en corbillard ».
Finalement ce week-end qui avait tout du piège se révèle bénéfique pour l’équipe. Il nous a permis de remettre les choses en place, de retrouver notre standing et de nous rassurer sur nos capacités. De bon augure avant le dernier match de la saison, le derby! A noter le retour pour le match contre Lucerne d’un joueur en prise à des difficultés de réveil et donc absent à Lugano… Mais comme le dit si bien ce proverbe québécois, « il vaut mieux arriver en retard qu’en corbillard ».
« Il n’y a pas de champ en fleurs qui n’ait coûté quelques goutes de sueur » (BBHC – SHC, 0-7)
Pour ce dernier match de la saison l’objectif reste le même, invariablement, quel que soit l’adversaire… Remporter les trois points mais surtout concrétiser le bon redressement effectué par l’équipe depuis le début de la saison et le bon travail accompli en semaine. Et pour un derby, toujours spécial, réussir à faire abstraction de la passion et de la pression inhérentes aux rencontres fratricides. Au final, force est de constater que les Grenat ont bien géré leurs émotions et la partie et ils ont confirmé leurs belles intentions. Si le début de match est quelque peu crispé (0-2 à la mi-temps), la suite se révèle être un cavalier seul qui se conclut par une véritable claque assénée à nos rivaux cantonaux. Nos adversaires sortent du terrain groggy, terrassés par les piqures incessantes de nos joueurs. Car « celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles » (proverbe sénégalais).
En résumé, les premiers matchs joués en tant que champion en titre n’ont pas été simples en ce début de saison. Conséquence d’une difficulté à digérer les émotions vécues au mois de juin dernier? Sentiment d’accomplissement et manque d’envie après tant d’années passées à la poursuite de ce titre? Simple retard à l’allumage dû aux nombreuses absences? Les questions sont multiples ainsi que les réponses. On retiendra surtout que la Première a réussi à intégrer un peu de sang neuf à l’équipe et que même s’il nous a fallu du temps pour nous remettre dans le bain, nous sommes à nouveau aux avant-postes, que ce soit en Coupe ou en Championnat, prêts à nous battre afin d’obtenir de nouveau titres et de continuer à écrire la glorieuse histoire de notre club! Car ne l’oublions pas, « la gloire ancienne s’oublie, si une gloire nouvelle ne vient s’y joindre » (proverbe latin).
Philippe Bernhard