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© Marco Gregori

Final Four toujours en ligne de mire

Au menu ce dimanche : Lucerne, alias les redoutables fermiers du Innerschwiz.

L’enjeu de ce week-end était clair : victoire ou tête basse. Servette, quatrième avec 19 points, compte 2 points d’avance sur Lucerne, adversaire direct dans la course au Final Four. La dernière rencontre entre ces deux équipes s’est soldée sur un nul 2 à 2 et une victoire aux shoot-outs.

Ce matin, au moment de l’appel habituel, seulement 13 répondent présents… ah non 14 finalement. Le petit dernier est arrivé alors que le briefing avait depuis longtemps commencé (pour les plus curieux qui se demandent si le retardataire a pu prendre sa place à côté de ses camarades, je vous rassure il a été admis ; faute de joueurs). Quant à Lucerne, dont la plupart des joueurs avaient pourtant déjà fait le trajet la veille – par peur d’oublier de se lever je suppose (personne n’en est à l’abri) – ils ont passé une nuit cauchemardesque en France voisine, à en croire les cernes de certains.

Le premier quart est à sens unique, les Genevois sont sereins et dominateurs, mais manquent de cran et d’efficacité dans les derniers mètres ; une fois n’est pas coutume. Ce sont finalement les visiteurs qui démarrent les hostilités en ouvrant le score contre le cours du jeu en fin de période. L’attaquant lucernois profite d’un rebond accordé par le portier servettien et mal négocié par la défense, pour planter le 0-1 d’un revers, qui échappe de peu au gardien.

Après un premier quart frustrant, les troupes de Soyez et Co. espéraient vite renverser la vapeur. Et c’est chose faite ! C’est sur leur énième PC que les Servettiens reviennent à hauteur de Lucerne. Le buteur n’est autre que Jeremstar (who else) d’un slape push dont lui seul connait la recette. Un partout à la pause. Les pendules sont remises à l’heure. Tout est à refaire, voire reste encore à faire pour Servette, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Au retour des vestiaires, les Servettiens, qui – je tiens à le rappeler – devaient composer avec 13 joueurs de champ, sont repartis du bon pied à l’entame de ce troisième quart : les Grenat maîtrisent les débats et les occasions pleuvent, sans succès certes, mais ça s’annonce très prometteur pour la suite de la rencontre. Servette pousse et Lucerne, acculé dans ses 25 mètres, résiste tant bien que mal aux assauts servettiens et ne propose plus grand-chose ; si ce n’est quelques incursions anecdotiques, mais pas de quoi inquiéter le portier servettien, qui se contente de veiller sagement au grain.

Dans ce quatrième et dernier quart, c’est au tour des visiteurs de reprendre du poil de la bête et de tenter crânement leur chance afin de repartir les trois points en poche. Lucerne se montre particulièrement dangereux sur PC. Mais Servette, réduit à 10 pour près de 10 minutes, tient bon en défense et tient tête aux maintes tentatives adverses.

C’est à la suite d’un match intense et musclé que les deux équipes, mises sur les dents, se séparent sur un nul. Pas le scénario rêvé pour les Genevois. Il reste pourtant un point à aller arracher. Un petit point pour creuser l’écart, trois longueurs d’avance : confortables, mais loin d’être rassurantes. Place donc aux shoot-outs. Un exercice qui, jusqu’ici, ne leur avait guère souri. Mais cette saison, le vent a tourné. Les Servettiens comptent désormais plus de victoires aux shoot-outs qu’à l’issue du temps réglementaire. C’est Byzance ! Et  ce week-end, rebelote ; les Grenat s’imposent aux shoot-outs et font un grand pas vers le Final Four.

Cette victoire technico-physico-tactique permet à Servette de poursuivre sur sa belle série d’invincibilité sous la houlette de son nouveau coach en chef. Pour leur prochain rendez-vous, les Genevois feront cap sur Zürich pour affronter GC, les premiers du championnat.

Louis Thijs

Photo : Marco Gregori