Actualités

Rencontre avec Mercedes « Mechi » Paganini

Mechi: toujours en contrôle, même sous pression (Servette HC – Stade Lausanne, octobre 2015)
Salut Mechi (Mercedes Paganini de ton vrai nom), voilà maintenant plus de 6 mois que tu es arrivée à Genève. C’est ton premier séjour longue durée en Europe (je ne me trompe pas?). Quelle a été ta première réaction en atterrissant à Genève?
Oui, c’est la première fois que je viens en Europe en tant que joueuse professionnelle! Je m’étais effectivement déjà rendu en Europe (pour les vacances), mais Genève est une véritable première. Que dire? Tout ce qu’on m’a raconté sur la Suisse avant mon arrivée, c’était que le pays se trouvait au centre de l’Europe et que tout y était très cher: c’est avec ces informations que j’ai atterri dans cette belle ville! Par chance la météo était exceptionnelle la première semaine et m’a permis d’explorer Genève et ses alentours: promenades autour du lac, le fameux Jet d’eau et une montée au Salève pour voir la ville de haut! Il y a tant de choses à faire en été comme en hiver que tu n’as jamais le temps de t’ennuyer. Jusque-là, j’ai vraiment profité de mon séjour. 
Quelles étaient tes impressions après le premier entraînement avec Servette ?
A mon arrivée à l’aéroport, j’ai été accueillie par deux joueurs (Lena et Matt). Nous sommes directement allés au terrain, au Stade de Richemont! C’était un samedi midi et toute l’équipe m’attendait, c’était vraiment très sympa. Les filles s’étaient déjà entrainées le matin et allaient enchaîner avec une seconde session l’après-midi. Elles m’ont invitée à y prendre part, mais tu penses bien qu’après 18 heures de voyage, je n’avais pas vraiment encore atterri! Je suis donc restée pour observer et j’ai vu un entraînement très intéressant et intense; j’étais prête à me lancer le mardi suivant!

Défense avec style! (Servette HC – RW Wettingen, juin 2015)
Tu as rapidement été intégrée à la Première équipe Dames et tu t’es affirmée comme défenseuse centrale. Comment a évolué l’équipe depuis ton arrivée et quelles ont été les ambitions?
On m’avait dit que le groupe était constitué de joueuses de différents niveaux. J’ai trouvé cela intéressant et motivant. Au début du second tour (printemps 2015), l’équipe était au 6ème rang et ambitionnait d’atteindre le 4ème pour se qualifier pour les play-offs. Nous avons remporté le premier match qui nous a lancé sur la bonne voie. Nous sommes ensuite allées à Lugano pour la Coupe de Suisse, avec Rotweiss Wettingen – la meilleure équipe de LNA Dames – comme adversaire des demi-finales. Ca a été un très bon match de notre part, nous avons joué en équipe avec une grande solidarité, si bien que le score à la mi-temps était de 1-1. Nous avons finalement perdu 1-3 mais avons su en tirer des leçons positives, nous encourageant à continuer à travailler dans ce sens. En championnat, nous avons atteint l’objectif fixé et avons ainsi pu disputer pour la première fois avec cette équipe Dames les fameux play-offs! Toute l’équipe était fière et confiante. Malheureusement, il fallait passer Rotweiss Wettingen et la marche était trop haute. Il n’empêche que mon sentiment personnel est bon car je sais que chaque joueuse a tout donné (et plus encore). 
Quelles sont les différences clés entre le hockey argentin et suisse?
Le hockey argentin est plus technique et moins physique. Le jeu est également bien plus porté sur l’offensive; vous êtes toujours dans la portion adverse du terrain. 

En mode offensif (Servette HC – RW Wettingen, juin 2015)
Au delà de ton rôle de joueuse, tu entraînes également les petits juniors du Servette? Comment se porte la relève?
J’ai entraîné les petits U6 et U8, c’est un vrai plaisir de les coacher, car j’adore les enfants et c’est un âge où on doit mélanger "fun" et hockey. Les enfants doivent commencer à développer leur technique individuelle, comprendre le positionnement sur le terrain et surtout, apprendre à jouer en équipe. Et pour te dire la vérité, c’est incroyable de voir à quelle vitesse les filles et les garçons ont progressé, en quelques semaines! Nous avons également disputé plusieurs tournois et ils ont presque remporté tous les matchs en proposant du très bon hockey. Je suis très fière d’eux. 
Après les enfants, les parents… J’ai appris que tu étais également la coach favorite de tous les parents qui se rencontrent une fois par semaine pour s’initier au hockey. Comment ça se passe?
Au départ, certains parents ont souhaité découvrir ce sport qui passionnait tant leurs enfants. Ils avaient aussi envie de leur tenir tête lors du tournoi parents/enfants de la journée du Servette… Nous avons donc gentiment commencé avec cinq parents, pour arriver finalement à une bonne douzaine. Ce ne fut pas facile pour moi, car certains parents étaient d’anciens hockeyeurs aguerris alors que d’autres n’avaient jamais tenu une crosse dans les mains. Mais après quelques mois à s’entraîner sur une petite portion de terrain tous les mardis soirs, ils ont bien progressé. Et le plus important: tout le monde se fait vraiment plaisir!
Bon, tu ne fais pas que du hockey à Genève non plus… Quelles sont tes autres occupations et passions? Comment te sens-tu dans cette ville?
J’ai terminé mon Bachelor en économie en Argentine et j’avais besoin d’une pause. Des cours d’économie, hein, pas de hockey… J’ai toujours voulu faire cette expérience de jouer à l’étranger, mais ce n’était pas possible pendant mes études. J’avais appris le français à l’école et lorsque j’ai décidé de venir à Genève je me suis dit que c’était une bonne opportunité de rafraîchir mon français. J’ai suivi un cours de langue et je m’applique à le pratiquer à l’entraînement des petits, des parents et avec l’équipe Dames. Je peux te dire que je parle un petit peu français (NDLR: en français dans le texte!).
Tu as aussi bien voyagé en Europe…
Oui, de superbes voyages! L’Europe est teeeellement vaste. Tu dois la découvrir. J’ai eu la possibilité de voyager avec des amis en Italie, France, Croatie, Danemark et Belgique. J’ai également retrouvé mon père et mon frère à Londres pour voir la demi-finale de la Coupe du Monde de rugby entre l’Argentine et l’Australie. Une expérience incroyable avec de nombreux Argentins, j’ai eu l’impression d’être retournée à la maison pour quelques jours! Ensuite, nous avons continué notre voyage avec mon frère et visité cinq capitales en deux semaines, en voiture (Budapest, Bratislava, Vienne, Vaduz et Berne)! Comme tu peux l’imaginer, j’adore voyager!

Tour d’Europe avec son frère (novembre 2015)
Retour à notre sport préféré. Maintenant que la saison en salle a commencé, j’imagine que tu vas faire une petite pause sportive? D’autres projets en tête?
Je n’ai jamais joué en salle auparavant. En Argentine, ce n’est pas très populaire et la saison en plein-air dure plus longtemps. J’ai commencé à m’entraîner avec les filles pour ne pas perdre le rythme. Et je joue ce week-end (NDLR: 29.11, second tour de LNA à Genève). Je suis très contente de découvrir ce "nouveau" sport, mais je ne pourrai pas m’engager totalement car je pars le 2 décembre pour l’Inde! Je retrouve Hanna (une autre joueuse de l’équipe Dames) à Rajasthan pour participer à un programme bénévole à l’école intermédiaire anglaise dénommé "Hockey Village Campus". Avec Hanna qui est là-bas depuis déjà un mois et demi, nous donnerons des cours d’anglais le matin et encadreront des entraînements de hockey l’après-midi. Que puis-je demander de plus! Ensuite, nous ferons un tour en Inde, Thaïlande et Indonésie. J’ai hâte d’y être!
Quelles sont tes ambitions pour le printemps prochain?
Je reviens à Genève en mars et j’aimerais bien faire un peu de ski. J’adore skier et je ne peux pas me permettre de quitter la Suisse sans en avoir fait au moins une fois! Ensuite je devrai décider si je reste quelques mois de plus ou si je retourne en Argentine. 
Y-a-t-il une question que je ne t’ai pas posée?
Je ne crois pas… J’ai l’impression de t’avoir tout dit sur ma vie en quelques phrases (rires). Mais j’aimerais en profiter pour remercier la famille Reinhardus, qui m’a accueillie dans leur maison comme leur propre fille, et toute la grande famille du Servette (parents, entraîneurs, joueuses et joueurs) pour m’avoir permis de vivre cette expérience incroyable! Je n’aurais pu souhaiter mieux. Merci!

Retour en train d’Olten après l’ultime journée avec tous les Servette Boys & Girls (octobre 2015)
Merci Mechi pour cet interview, et bon voyage en Asie!
Interview: Pascal Zimmermann

Revue des objectifs Messieurs et U21 pour la saison en salle 2015/2016

De nouveaux objectifs
La saison passée, Servette voulait le titre en salle, le dernier titre qui lui manque à son palmarès en Suisse. Après avoir terminé le championnat en tête du classement, ils avaient échoué en demi-finale contre le futur champion Luzerner SC.
Cette année, les objectifs sont bien différents: on joue pour se maintenir en LNA. En effet, plusieurs joueurs ont décidé de ne pas s’impliquer dans l’équipe de salle après de nombreuses années au service du club –  pour certains plus de 15 ans!
Place aux jeunes…
Même si les jeunes étaient intégrés progressivement dans cette équipe, ils ne pouvaient pas revendiquer une place de titulaire. 
Aujourd’hui, encadrés par des joueurs plus expérimentés (Laurent, Philou, Juane, Loïc et Dimitri) nos jeunes s’entraînent deux à trois fois par semaine pour porter haut les couleurs du Servette, et cela tard le soir jusqu’à 22:00. 
La différence entre les U17 et la LNA est tellement grande. Le championnat indoor en Suisse est un championnat de qualité où chaque petit détail compte. La pression de ne pas être relégué est importante. Notre section Elite demande un investissement important à nos joueurs, beaucoup de sacrifices, beaucoup de temps en équipe sur et en dehors du terrain avec malheureusement aucune certitude d’être champion… Car les autres équipes font le même travail que nous. 
Dans le sport, il n’y a pas de secret, on joue comme on s’entraîne, et cela que l’on ait 10 ans ou 77 ans. 
Le chantier est grand, mais motivant!
Nos jeunes U21 n’ont pas eu la chance de pouvoir s’entraîner deux fois semaines quand ils étaient U11 et U14 et aujourd’hui, on doit rattraper ce manque de temps de jeu. On doit corriger la technique de base, on doit donner des notions d’espace, on doit donner cette envie de ne pas perdre et on doit apprendre en équipe à jouer ensemble (vitesse et précision). 
Lors du premier match en 1ère ligue, nous avons pu constater que nous étions en retard sur l’endurance physique. Il a donc été demandé aux joueurs de travailler en plus des entraînements club de leur côté pour améliorer ce point capital. Car quand on est dans le rouge, le cerveau ne travaille plus convenablement. Il faut aussi diminuer les temps de récupération, travailler notre puissance et notre force car nous sommes loin, et même très loin des Suisses-allemands. 
A l’entraînement, on doit travailler la vitesse de jeu et pour cela on met l’accent sur la technique de base qui est loin d’être connue et maîtrisée. Chaque centimètre fait la différence, il faut aller chercher la perfection et cela demande de la rigueur. 
Le mental est aussi un des points qui est travaillé durant ce championnat salle car on n’a jamais gagné un titre avec des moutons sur un terrain. Nos U21 sont des petits chats qui doivent grandir et se comporter comme des LIONS, mais cela aussi doit s’apprendre et les joueurs plus expérimentés sont là pour leur montrer le chemin.

C’est avec du travail et de la persévérence qu’on devient un LION
Le plaisir dans l’effort
Voilà la définition du plaisir pour les Messieurs du Servette: s’entraîner dur, corriger les petits détails, chercher la perfection, améliorer nos faiblesses et surtout ne pas se cacher dans une zone de confort. On apprend dans la défaite et dans la victoire. Nous acceptons les erreurs car il en faut pour progresser, mais on refuse de ne pas les corriger. Notre plaisir est de jouer en équipe, un hockey qui évolue à chaque session. 
Nous sommes une bande de copains qui met le team spirit en haut de nos valeurs. Malgré, un premier match mitigé contre Olten en entame de saison, les joueurs de la Première équipe ont réussi à relever la tête dans leur deuxième match. Tout n’était pas parfait, on connaît donc le travail futur.  
Nous pourrons faire le point fin janvier pour connaître notre progression, mais nous savons déjà que tout le travail fait en salle aujourd’hui sera très important pour la deuxième partie du championnat extérieur, où les Grenat auront à cœur de continuer sur la lancée du premier tour. 
 
U21 et Deuxième équipe
Les tournois des U21 et de la Deuxième équipe permettent à nos moins de 21 ans et aux joueurs ne voulant plus s’impliquer chaque weekend ou semaine d’avoir du temps de jeu dans des championnats moins relevé que celui de la LNA. 
Notre deuxième équipe joue sans objectifs concrets tandis que nos U21 jouent leur championnat pour mettre en pratique – sans être encadrés par des joueurs plus anciens – ce qu’ils apprennent en LNA. Ils font leurs erreurs et les corrigent. Afin de grandir et de devenir des Lions.
Pierre Emmanuel Coppin

Une Servettienne enseigne le hockey au Rajasthan

Hanna avec les jeunes hockeyeurs de Jaratwa en Inde
Hanna nous a envoyé le récit de ses premières expériences en Inde, où elle coache des jeunes enfants et leur enseigne l’anglais depuis bientôt deux mois. 
7 octobre 2015: je fais mes premiers pas en Asie, dans la capitale indienne de New Delhi plus précisément! Le taxi vient me chercher à l’aéroport et très vite on se trouve sur l’autoroute indienne, un bordel! Des bouchons, du bruit et des milliers de couleurs… Bus, taxis, camions, motos, vélos, voitures, tuk-tuks… Tous s’agglutinent sur la route originellement à trois voies et chacun se faufile en zigzaguant et dépassant par la droite et la gauche! Tout ça de manière très harmonieuse car personne n’a l’air exaspéré par ce trafic de fou. 
L’intensité de volume et de personnes est multipliée par dix! Comme le dit un homme sage : "On Indian roads you only need three things : a good brake, good horn, and good luck". 
Après 6h de route où je passe du chaos de la ville au calme des campagnes, j’arrive dans le "petit" village fermier de Jatwara (4000 habitants). Je suis complètement dépaysée, des maisons en béton peintes bleu ciel et rose, des dromadaires, des vaches qui se baladent sur la route, des "party-trucks", en réalité des tracteurs qu’on confondrait avec des sapins de Noël ambulants, avec sono dont la musique hindi est tournée au maximum. C’est ici que je vais passer les trois prochains mois. Le projet : enseigner l’anglais, les maths (et oui! dur à croire, mais j’enseigne bien des maths), l’art et le sport dans une petite école primaire (élèves de 3 à 10 ans). Et bien sûr, la raison pour laquelle j’ai choisi le projet, donner des entraînements de hockey quotidiennement à de jeunes adolescents.
Pour arriver au terrain on traverse le village par la rue principale, c’est un passage boueux assez étroit où tout le monde nous saluent très sympathiquement en disant "bye", et puisque le niveau d’anglais est limité pour la grande majorité on échange des grands sourires!
Je donne mon premier entraînement de hockey sur gazon naturel sur un champ plein de bosses et de trous, les kids sont au taquet! Pas de buts ou de lignes tracées, c’est simplement un champ de mauvaises herbes et de poussière. Tout le monde a une canne mais le quart jouent en tongs et personne ne portent de protège-tibias ou de protège-dents. Les contrôles, c’est la roulette russe, et les balayages sont impossibles, mais on adapte les exercices au terrain et tout le monde fait de son mieux en étant doublement concentrés pour pouvoir dompter sa balle. Certains des garçons ont un meilleur scoop que moi! Et lorsque j’ai chronométré l’exercice du papillon, le plus rapide sprintait en flip-flops… Une trentaine d’enfants, tous impatients de finir les cours pour pouvoir se défouler à l’entraînement: c’est le rêve!
La semaine dernière, on a reçu un nouveau carton d’équipements de fitness d’un de nos sponsors, c’était magique de voir tout les yeux s’illuminer à la première démonstration du "speed parachute". On va bientôt installer des buts, et on croisent les doigts pour qu’un jour on reçoivent le feu vert des autorités pour dérouler le gazon synthétique qui attend maintenant depuis 6 mois dans son carton.
A mon arrivée on était quatre volontaires, maintenant que nous sommes neuf c’est beaucoup plus facile pour enseigner, bien qu’on commence à se serrer dans la maison. Les cours se déroulent de 7h à 13h et l’entraînement de 17h à 19h, tout les jours sauf le dimanche.
L’Inde est un pays fameux pour ces nombreuses festivités, si bien qu’au moins une fois par semaine nous sommes invités à dîner ou prier pour une quelconque célébration. La semaine prochaine (ndlr: le 11 novembre) c’est Diwali, le festival des lumières; donc pas d’école de la semaine, on espère avancer dans la documentation des curriculums scolaires des cinq classes dont on est responsables (36 élèves). Le projet du hockey village est assez jeune, l’école a ouvert il y a trois ans seulement et beaucoup reste à faire. Par exemple les dossiers de capacités de chaque élève sont notre plus gros focus pour l’instant.
Dû à la religion du Rajasthan, je me suis fait convertir (non, pas par choix évidemment) au végétarisme, donc voilà plus d’un mois que je n’ai pas touché à la viande ou au poisson… Mais tout va bien, je survis en étant servie de riz trois fois par jour.
Tout va pour le mieux au hockey village de Jatwara!
Hanna Charles-Tijmens

Première Hommes: Le bourbine chez le grand Servette

Christoph "Badabill" Bill, 5 ans au Servette HC
Cette année – ou plutôt pour ce premier tour de championnat – j’ai l’honneur d’écrire le rapport pour la Première équipe. Je le sentais bien que je n’arriverai pas à me retirer de Servette sans un "petit" truc à faire. Mais j’espérais quand même que pour cet article un autre joueur serait désigné, genre Gregooze ou Dim (ils l’ont très bien fait les années précédentes) ou Philou (pour m’avoir fait gentiment la remarque "presque" chaque semaine pour ne pas dire entraînement).
Bref l’honneur est à moi. Alors j’essaie.
État donné que je n’ai que joué que deux matches de championnat cette saison en cours, j’écris sur mon expérience d’apprentissage du français et le hockey au Servette.
Je me rappelle mon premier entraînement au Stade de Richemont, c’était également le premier entraînement pour Pierre. Heureusement pour moi, parce que je ne comprenais déjà rien du tout à ce qu’il expliquait, mais les autres avaient pas mal de problèmes également avec son français belge.
Je commençais déjà à découvrir de nouvelles choses en hockey suisse: on peut être plus que 20 joueurs à l’entraînement à chaque fois (jamais vu ça avant, même en équipe suisse et surtout pas à Neuchâtel/Erlach). Aux premiers entraînements suivirent les premiers matchs. Et là aussi j’ai découvert un truc: les arbitres sont toujours contre moi ou mon équipe. Mais plus important, il y avait de la tactique! Heureusement pour moi, une fois encore, elle était nouvelle pour tout le monde.
Bref, je ne vais pas vous raconter tous les matchs que j’ai joués dans le détail, mais il y a quand tellement de trucs dont je me rappelle:
  • Des matches serrés, des victoires, des défaites, de la joie, de la frustration, des belles sorties, des Indiens, un Australien et un Néo-Zélandais, tous les Suisses allemands auxquels j’ai "survécu" mais surtout les Belges et sûrement tous les beaux moments avec tout le monde.
  • Les plus beaux moments sont les tournois de préparation en Belgique, surtout le fameux retour en taxi avec Matt, Amaguiz et Jordan.
  • Le centenaire est aussi un beau souvenir – même si on a fait que travailler toute la soirée.
  • Après, la victoire en Coupe de Suisse, mon premier titre de toute ma vie de hockeyeur. Et puis la Coupe d’Europe même si au niveau des résultats ce n’était pas très bon, c’était une bonne expérience.
  • Surtout, il ne faut pas oublier le titre du championnat en plein air. Le premier pour le Servette et j’étais un joueur de l’équipe, c’est un de ces trucs pour lesquels on fait tout ça. Je ne vais jamais l’oublier…
  • Mais le plus remarquable est que si on est Servettien une fois, on l’est pour toujours. Même si on ne veut pas l’admettre. Les gens, l’environnement, les coéquipiers, supporters, les amis, tout ça c’est comme une grande famille…
Merci beaucoup à tout le Servette pour tout ce que j’ai pu vivre avec vous, pour toutes les corrections de mon français ;). Merci pour l’honneur que j’ai eu d’être capitaine lors de la dernière journée à Richemont, et merci beaucoup pour tous les inoubliables souvenirs de ces cinq belles années au bout de la Suisse (pour pas dire en France 😉
Au plaisir de vous voir au bord du terrain ou à Berne pour un verre (il fait souvent beau ici).
(Christoph) Bill

Billet du président (Décembre 2015)

C’est mon premier billet de président.

Cela sera aussi mon dernier car je pars à Panama pour raisons professionnelles.

En réalité il n’y a qu’à dire merci.
Merci Servette HC,

Merci aux coaches qui ont accompagné mes enfants,
Merci aux parents qui les ont suivis à Lucerne, Wettingen, Olten, Berne, Lugano, Bâle, Lausanne, Zurich mais aussi à Saint Germain, Eindhoven, Ludwigsburg… Merci aux membres du comité qui travaillaient dans les coulisses lorsque j’ignorais tout des rouages du club,
Pour ce que Servette signifie pour mes enfants, il me reste une dette morale immense et dont je mesure tous les jours la valeur éducative.

Mais je ne pensais pas en débutant au comité que j’allais en faire une expérience personnelle aussi.

Et pourtant, 13 mois plus tard, je peux dire que j’ai appris intensivement, sur le plan humain, sur le plan sportif et sur le plan professionnel.
Ce fut le meilleur "MBA" de ma carrière: finances, négociation, ressources humaines, éthique, relationnel, et tout cela pour quelques heures de travail par semaine!
Encore merci Servette!!

Par dessus tout, il y a la satisfaction du devoir accompli et le plaisir de voir de beaux matches. Merci.
Mon souhait pour le futur: à notre retour en Suisse, venir voir des matches de LNA dames et hommes et découvrir quelques-uns des noms des juniors d’aujourd’hui parmi l’équipe et me faire payer un café par le président du Servette, elle ou lui aussi avec un nom qui me semblera familier.
Bonne route Servette HC, et merci
Pierre Charles

Président Servette HC 

29.11.15 : Train hard play hard

November 29th, second game day of the championship at Bout-du-Monde. We could sleep in a bit as there was no early train to catch, so everybody arrived fresh and wide awake ready to play the Black Boys and Grasshopper Zürich.
Before the other teams arrived we had time to practice our penalty corner, with clear instruction of our new coach Xavier we practiced the new set-up. The corners were well structured and everybody knew what to do in case of a penalty corner. This could mean only one thing, we were ready for the derby against the Black Boys HC.

29.11.15 : Une équipe Docteur Jekyll and Mister Hyde

Après un premier tour en demi-teinte avec une défaite contre HC Olten et une victoire contre HC Steffisburg, les Grrrrenat étaient en route pour leur second tour de championnat indoor. Un voyage "court" de moins de 2h30 pour se rendre dans une ville exclusivement connue pour son terrain en herbe à l’extérieur: Steffisburg. Accueillis par des Ultras en délire dans cette salle peu large, les Servettiens et tout particulièrement Gaston Charles qui fêtait sa première sélection en salle avec la Première équipe étaient prêts!
Nos premiers adversaires du jour: les grrrrénouilles de Luzern, les champions en titre tout simplement. Malgré un bon échauffement de notre part, les Lucernois rentraient mieux dans le match. Rapidement, ils menaient 4-0 sans une réelle opposition dans nos cages il faut bien l’avouer. Même une balle entre les jambes: "Cagño al doble" réussirait à passer! Inhabituel… Entre temps une méchante blessure de Philippe Bernard suite à un contact avec une crosse ne nous aidait pas non plus. Un petit but avant la mi-temps nous remettait toutefois légèrement dans le sens du match. 4-1 donc à la pause.

22.11.15 : Nouvelle saison pour les Dames

22 novembre 2015, l’hiver a décidé de sortir le bout de son nez et c’est donc avec des températures frigorifiques que l’équipe Dames se retrouve à une heure matinale pour son premier déplacement en salle.
Paysages magiques et trajet silencieux jusqu’à la désormais habituelle destination de Wettingen. Au programme aujourd’hui : Luzerner SC et HC Olten, respectivement deuxième et troisième du championnat l’année dernière.

22.11.15 : L’apprentissage du haut niveau

Ce dimanche a eu lieu le premier tour de championnat en salle pour la LNA. Avant de vous relater plus en détails le déroulement de ce dimanche, laissez-moi vous présenter un peu l’équipe pour cette année.
On peut parler d’une année de changement, de transition. Cette année, l’équipe de salle a passablement changé. Tout comme l’équipe de gazon, oui, mais avec un impact plus important, étant donné le nombre plus restreint de joueurs en salle. Au rayon des départs, Arnaud a décidé de faire l’impasse sur la salle, de même que Pascal, qui avait besoin de respirer après de nombreux mois intensifs de hockey entre Servette et l’équipe suisse. Mais heureusement, nous les retrouverons tous deux pour la deuxième partie de saison extérieure qui s’annonce chargée !