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© Christian Wyss-Chodat

Perdre ne pouvait plus attendre

Le titre de cet article est, effectivement, un clin d’œil au dernier papier du 25 octobre sur la première équipe homme du Servette.

En effet, après avoir enchainé 6 victoires (!) de suite sur la fin de saison extérieure, les hommes de Mathieu Michaud, plus ou moins au complet, ont pris la direction du Bout-du-Monde pour entamer la saison indoor. Après quelques semaines d’entraînements et d’innombrables Pass Covid checks, les Grenat avaient rendez-vous à Zurich pour le premier tour de LNB ; au menu : LSC 2 et RWW 2.

Grenat du jour : Louis. Z (GK), Loïc, Valentin, Loris, Léonard, Oscar, Benoît (C), Gäel, Matthieu + Mathieu Michaud (coach).

Réveil (très) matinal pour ce départ en terre alémanique, peut-être trop matinal Clément Privat ? C’est donc avec 10 9 joueurs que nous partons chercher les premiers points pour notre promotion. A la suite d’un trajet sous le signe de Netflix en équipe (encore bravo pour le documentaire Angèle !), nous arrivons à la salle de Zurich qui est aussi compliquée à trouver que le Burger King de la gare.

12 : 30 : début du match contre Lucerne. L’équipe est solide défensivement, mais peine à trouver la faille. Une dizaine de tirs (cadrés pour la plupart) arrivent à destination du gardien lucernois, mais le score reste neutre (0-0) à la première sirène (PS : les matchs se jouent désormais en 4x 10’). Les consignes restent les mêmes et le calme reste de mise pour la deuxième période. Choix payant, car les Grenat proposent une démonstration durant les 30 minutes restantes ; en effet, après l’ouverture du score de Gaël, la confiance augmente à l’instar du niveau de chaque joueur. Ainsi, de nombreuses passes décisives en une touche, plusieurs give-and-go de qualité ou encore quelques une-deux familiales dans le cercle adverse nous permettent de prendre trois points mérités avec un beau goal-average de 7 buts marqués pour 0 encaissé ; masterclass de Louis Zesiger avec un blanchissage pour son retour et impressionnante performance de Gaël Wyss-Chodat avec un « cinquplé ».

14 : 30 : le début du match contre RWW est sifflé. Bien que l’enjeu de ce match soit connu des Grenat, ces derniers prennent le premier but. Cependant la réponse genevoise ne se fait pas attendre, 1-1 par Gaël. Malheureusement, le jeu proposé n’est pas celui espéré et nous encaissons le 2-1 avant la mi-temps. De retour sur le terrain, notre sursaut d’orgueil dès la reprise, qui nous a permis d’égaliser (2-2), fût trop bref. Le navire servettien s’effondre petit à petit. Nous loupons un penalty stroke à l’inverse de Rotweiss qui se redonne de l’air grâce à une situation similaire (3-2). Le quatrième but avant les dernières 10’ (4-2) sifflera notre arrêt du match. Nous jouons plus ensemble, nous concédons des penalty corners, nous faisons des fautes, nous perdons notre sang-froid, l’énervement prend le dessus sur le hockey et donc nous encaissons 3 buts de plus en 10’ ; l’impact physique y était, mais les nerfs ont lâché à la fin du match.

Cette dernière (lourde) défaite nous a permis de nous rendre compte que rien n’était encore acquis et que, bien que chaque match soit important dans ce championnat, le prochain match contre RWW (22.01 à Genève) va sonner comme un match décisif et intense. Mais avant cela, nous devons confirmer notre statut ce week-end au Bout-du-Monde contre Black-Boys (derby) et Bâle (Valentin’s derby).

Léonard Jolissaint

Photo : archives, janvier 2020