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© Christian Wyss-Chodat

Nouveau revers, celui de trop peut-être

En cette 3ème et antépénultième journée du dernier tour de cette saison décevante pour la troupe de Mathieu Michaud, les Grenat accueillaient leur concurrent direct dans la course aux Final Four, Lucerne.

Leur adversaire du jour restait sur un bilan mitigé avec seulement 2 points empochés après 2 matches. Les deux équipes avaient des objectifs identiques : en quête de points, les deux équipes se devaient de réaliser un « carton plein » et faire un pas conséquent en direction du Final Four.

Avant même le coup d’envoi, les Genevois se retrouvaient en délicate posture, comme souvent dans cette édition de LNA Master 2022/2023. En effet, une victoire était obligatoire pour les Grenat. Après une défaite cuisante face aux Sauterelles de GC et un manque de points criant au second tour, le temps pressait d’autant que le match de samedi contre GCZ n’avait rien apporté non plus. Dans ce week-end surchargé en termes de matchs (U18 + double week-end H1), les Grenat n’avaient donc (à nouveau) pas le droit à l’erreur face aux adversaires de Suisse centrale.

Tous les ingrédients étaient réunis pour assurer un match plein sous un temps ensoleillé et devant un public déterminé à accompagner ses joueurs vers une victoire capitale.

Malgré une entame de match très prometteuse et encourageante avec quelques actions qui n’aboutirent qu’à des PC que les Grenat n’exploitèrent pas, ce sont bel et bien les visiteurs qui prirent l’avantage sur une longue balle au-dessus de la défense. Ils garderont cet avantage jusqu’au retour des vestiaires malgré les 4 PC en notre faveur.

Après un briefing laconique et quelques paroles motivantes du coach, les Servettiens étaient prêts pour renverser la tendance et s’offrir les trois précieux points qui maintiendraient leur espoir de « Final Four à l’arrachée ». Message reçu 0/3 par l’équipe PC, ce qui a passablement refroidi les spectateurs présents mais qui ne décourage pas notre « Victor Charlet des Contamines », bien décidé à pilonner le gardien adverse, visiblement pas dérangé par le terrain sec…

La seconde période montra toutefois une véritable démonstration de force des Genevois qui monopolisèrent la « pelotina » et se procurèrent de multiples occasions. En vain, puisque dans les dying seconds de la troisième période les Lucernois inscrivent le 2-0 peu avant l’interlude et enfoncèrent le clou sur une maladresse défensive. Les défenseurs servettiens étaient aux abois et trop permissifs dans le cercle. Un marquage trop laxiste permit aux Lucernois de canonner notre pauvre gardien esseulé qui ne put qu’admirer l’efficacité et l’acuité en finition Lucernoise. Et… « POC », ça faisait 2-0. Emoussés, les Genevois rejoignirent le banc avec des intentions limpides : marquer le plus rapidement possible afin de réduire le déficit à 1 but et ainsi maintenir en vie l’espoir d’un retournement de situation et qui sait, peut-être, pouvoir prendre l’avantage. Mais comme souvent, les Grenat manquèrent de réalisme et de mordant à l’avant. Les attaquants montrèrent peu de cran et les quelques tirs peu de précision. Le score était toujours 2-0 en faveur de Lucerne avec 5 minutes encore à jouer.

Les secondes s’écoulant, les Genevois perdirent le contrôle du match et la mainmise sur la balle. Le match bascula alors en un match communément appelé « ping-pong ».

Au coup de sifflet final les Grenat sont exténués et déçus avec zéro point sur deux grosses affiches en deux jours (et pour certains même trois matchs en l’espace d’un week-end, @Charles mon chou, @Choco et @Julius gros love).

Avec ce résultat, les espoirs d’un Final Four s’amincissent drastiquement et le nouvel objectif fixé est de clore cette saison en beauté et pourquoi pas, espérer un coup de théâtre utopique grâce aux H2, qui serait digne d’un blockbuster

Le championnat peut réserver des surprises et il ne faut jamais baisser les bras. Battons-nous jusqu’au dernier match, si ce n’est pour le Final Four, ce sera pour ceux qui vont nous quitter à la fin de la saison : gros big-upà Berend alias « The White Dumfries » bonne chance au UK et à « à ma guise » [NDLR : « Amaguiz »], homologue de LJ 23, bonne continuation dans ton parcours professionnel.

Louis Thijs

Photo : Christian Wyss-Chodat