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© Christian Wyss-Chodat

Nouveaux visages?

Plus qu’un simple derby, ce match devait à tout prix se conclure par une victoire, indispensable pour atteindre l’objectif de Final Four.

« La suite ? On la connaît : c’est toujours Servette qui gagne » me dit Eric, gardien du stade les mardis et jeudis soir, et le mercredi aussi.

L’entame de match était à sens unique, ou un « one way street » à en croire le nouveau gardien servettien : le groupe, monopolisant la « kooka », eût peu de peine à se créer de franches occasions et offrit aux fidèles supporters un beau et plaisant spectacle, mêlé de belles combinaisons et d’actions offensives percutantes… Bref, autant un beau spectacle pour les amoureux du hockey, qu’une belle affiche pour les novices. 4 minutes, voilà le temps qu’il aura fallu à Ian pour marquer le premier but de la rencontre sur PC (« according to Swiss Hockey ») et ouvrir accessoirement son compteur personnel [NDLR : but inscrit par Oscar]… Bravo à lui.

La suite de la rencontre, quant à elle, était moins animée ; le contraste entre les deux équipes était beaucoup plus net : côté Caterpillar une équipe qui reculait davantage à chaque attaque servettienne et était contrainte à se serrer les coudes dans son propre cercle, le filet de fond les empêchant de reculer davantage encore ; côté Eaux-Vives, une équipe qui s’était appropriée les trois quarts du terrain et qui cherchait – non sans difficulté – la faille qui ferait trembler le filet adverse pour la deuxième fois de la journée. Et pourtant, contre le cours du jeu, le BBHC profita d’une des rares erreurs individuelles servettiennes pour égaliser avant la mi-temps. Le deuxième quart était ensuite haché, entaché d’erreurs et de déchets techniques de part et d’autre. Puis au retour des vestiaires, jamais sept buts sans huit se dit « Jey » qui redonna l’avantage aux Grenat d’un « slape push » puissant pour conforter sa deuxième place au classement des meilleurs buteurs… Bravo à lui.

En revanche, le match était bien loin d’être terminé, car voilà déjà que le BBHC égalisait sur une déviation en tête de cercle vers la lucarne… 2 à 2, tout était à refaire. Les occasions se succédèrent, les PC servettiens s’enchaînèrent, mais aucun ne parvint à tromper le gardien adverse… Dommage « Jeremstar ». Et puis, BBHC écopa d’une carte jaune ; Servette se retrouvait alors en supériorité numérique pendant cinq minutes, autant de temps qu’il aura fallu pour Clément pour marquer le but victorieux et délivrer tout le stade… L’euphorie étant insoutenable et l’expérience trop maigre, l’indécision le saisit ; il finit finalement par choisir le baiser céleste comme célébration… Bien joué Joe ! La fin du match fut sifflée et ce furent les Grenat qui s’adjugèrent les trois points de l’exercice.

Les Servettiens empochèrent donc trois précieux points en marge de la première semaine du deuxième tour ; 3 points sur ledit « week-end à six points ». Il incombe maintenant à la troupe de Liam Koorey de confirmer son bon état de forme contre les adversaires du lendemain (i.e. LSC), une rencontre qui s’annonce d’être très palpitante. Sur ce, « congrats team, you earned your beer ! ».

Clément Thijs

Photo : Christian Wyss-Chodat