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© Christian Wyss-Chodat

Les dimanches se suivent et se ressemblent

« Deux mots, deux mots d’abord, Monsieur le Président, Messieurs de la Cour, Mesdames et Messieurs, deux mots d’explication avant d’envisager la défense de cet homme, que j’ai l’immense honneur d’assurer devant vous aujourd’hui ».

Voici incontestablement comment aurait commencé mon dimanche matin si notre coach Frédéric Soyez ne nous avait pas rejoint directement à Wettingen. En effet, et parce qu’une fois n’est pas coutume, Christophe B. ne répond pas à l’appel en ce dimanche 11 mai 2025. Toutefois et en vertu du principe de du secret de l’enquête et de l’instruction, il ne sera ici fait aucun commentaire supplémentaire.

Permettez-moi de continuer la célèbre tirade d’Eric DUPONT-MORETTI : « [que] vous n’aimiez pas les avocats médiatiques… On est quittes, je ne vous aime pas non plus. Et nous ne partirons pas en vacances ensemble au mois de juillet ». Maintenant, remplacez les termes « avocats médiatiques » par « hockeyeurs pessimistes » et accrochez votre ceinture. Ames sensibles s’abstenir !

Après 36 changements, nous arrivons enfin à la gare de Baden. C’était avant de se rendre compte que le responsable des trajets en train de la première équipe du Servette HC n’avait rien trouvé de mieux que vouloir nous amener au Tägi de Wettingen. Oui, la salle où se déroule le championnat hivernal. Certes, on pourrait être tenté de confondre les arrêts « Tägi » et « Tägipark » de la ligne 7 des transports régionaux de Baden-Wettingen. Même si confusion il y avait eu, ce dernier arrêt n’est pas desservi le dimanche. Louis T., à l’instar de Christophe B., est donc indéfendable.

Dans le vestiaire, les mots du coach Soyez sont simples : continuer à travailler en équipe, ne rien prendre pour acquis et améliorer notre goal-average si la physionomie du match le permet. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Score à la fin du troisième quart-temps : 1:2. Loin du scénario envisagé avant le coup d’envoi. Fred Soyez se voit contraint de revoir son discours : plus question de différence de buts, on se contentera des trois points. Les plus optimistes diront que nous menions déjà avec deux longueurs d’avance au moment de la dernière pause. C’est possible, j’ai une très mauvaise mémoire. Encore plus s’agissant des faits de jeu. Les plus rationnels, quant à eux, me diront de me référer au site de la Ligue suisse de hockey sur gazon. Que nenni, en atteste le fait que Louis T. n’ait vraisemblablement pas inscrit de triplé ce jour-là.

Sursaut d’orgueil oblige, nous inscrirons trois buts en fin de rencontre. Mieux vaut tard que jamais comme dirait l’autre. Score final : 1:5. Précision importante : nous jouions contre Rotweiss Wettingen… 2. Néanmoins, vous êtes bien sûr libres de voir le verre à moitié plein. Difficile, vous me le concèderez certainement, quand l’adversaire du jour avait jusqu’ici essuyé deux revers consécutifs sur le même score de 6:0 (contre Roweiss Wettingen premier du nom et Lucerne).

Néanmoins, nous vous donnons rendez-vous dimanche prochain au Stade de Richemont à 11:15 afin de vous prouver que nous valons mieux que ce qui a été tristement dépeint ci-dessus.

Oscar L.

Photo : archives, mars 2025