12.01.13 : Zoït
Oui vous avez bien lu: Zoït! Cette onomatopée exclamative sert généralement à exprimer de la surprise, une surprise agréable ou une surprise pleine d’amertume.
Pour cette quatrième journée de championnat, nous avions une idée simple de l’objectif à atteindre. Il fallait simplement faire de bons résultats de manière à être surs d’être qualifiés pour les demi-finales. De cette manière nous aurions pu envisager le dernier tour du championnat régulier sans aucune pression, dans une optique de travail, de «paufinage», de répétition générale. Mais évidemment la loi de Murphy nous a encore une fois montré que si une chose peu mal tourner, elle tournera infailliblement mal…
Trêve de fatalisme et revenons en à ce qui nous intéresse vraiment: le hockey!
Notre premier match nous opposait à HC Olten. Cette équipe avait remporté le match «aller» lors du premier tour et c’est avec impatience que nous espérons prendre notre revanche. Le match s’annonce serré mais la victoire est à portée de main, nous souligne le coach. Cohésion, rigueur, aucun commentaire à propos de l’arbitrage… voilà un peu les idées qu’on pourrait dégager du briefing d’avant-match.
La rencontre commence, nous ouvrons le score, nous faisons rattraper, repassons devant, c’est la mi-temps. Le fond de jeu semble pas mal, on règle les quelques détails à modifier et c’est reparti. Notre équipe, gonflée à bloc, ouvre le compteur de la deuxième période. C’est un, deux, trois buts qui viennent s’ajouter aux deux de la première. Une confortable avance penserez-vous, mais que serait le hockey sans ce suspens qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière seconde? Olten marque alors son deuxième but. A trois minutes de la fin du match, ils sortent leur gardien. Ils continuent de remonter petit à petit… 5-3 puis 5-4. L’improbable se produit, la structure et la cohésion qui ont fait notre force le reste du match ont disparu. Un de nos joueurs doit sortir pour cause de carton jaune. Nous finissons donc à quatre joueurs de champ et un gardien contre six adversaires. Les secondes s’égrènent, trop lentement à notre goût, beaucoup trop lentement. Ils nous harcèlent, nous pressent et arrivent finalement à marquer ce dernier but, celui qui nous coûte deux points.
«ZOÏT! Il s’est passé quoi les gars?» On se le demande tous, passer de 5-1 à 5-5 en quelques minutes, ça fait mal!
L’horaire de la journée nous laisse tout le loisir de réfléchir à ce qu’il vient de se passer, de nous reposer et de tenir la buvette.
Notre prochain match se jouera contre Rotweiss Wettingen. Une équipe très jeune mais qui sait développer son jeu et peu se montrer très menaçante. Notre mince victoire au deuxième tour (1-0) et notre premier match de la journée ne nous laisse en tous cas pas le loisir d’aborder cette rencontre de manière décontractée. C’est évidemment là-dessus que nous perdrons notre cohésion (loi de Murphy oblige). On s’engueule, on perd une partie de l’esprit d’équipe dans lequel il faudrait entièrement se plonger pour produire du bon jeu. Les erreurs s’accumulent, nos adversaires en profitent.
3-1 pour eux à la pause. On se souvient tous du match précédent, et on s’accorde volontiers pour dire que rien n’est joué. Ce match est à notre portée. Les supporters sont là. Ils le font bien entendre et ça fait plaisir. Ils ont fait leur boulot, nous en revanche c’est une autre paire de manche… 6-3 pour RWW à la fin du match. ZOÏT!
Cette journée aura été une déception mais les mots pour se redonner du courage ne manquent pas. Ce qui compte ce sont les derniers points qu’on ira chercher pour se garantir la place en play-off, et c’est surtout ce tour final, parce qu’en fin de compte peu importe les prestations du championnat régulier, dans le sport, c’est dans les moments-clés qu’il faut assurer.
La loi de Murphy est bien belle mais elle ne fait pas progresser. Nous avons eu ce samedi la preuve supplémentaire que pour contrer tous les éléments extérieurs pouvant remettre en question notre victoire, il faudra encore élever notre niveau, ne plus nous laisser d’incertitudes quant à l’issue d’une rencontre. Soit, les résultats de cette journée sont insatisfaisants, mais nous en tirons un maximum de positif car c’est en fin de compte, la seule manière de progresser.
ZOÏT! pourriez-vous me dire maintenant, mais celui-là serait celui de la surprise agréable.
Julien «Amaguiz» Schnellmann