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© Christian Wyss-Chodat

Deus ex machina

L’affiche est alléchante, le duel prometteur et l’abnégation au rendez-vous.

6 ans. Voilà le nombre d’année qu’il aura fallu à Servette pour renouer avec la victoire en terre zurichoise et mettre fin à cette hégémonie.

L’objectif de la journée était clair : débuter les prémices du deuxième tour avec sérénité, poursuivre sur cette belle lancée et s’affranchir du fardeau qui pèse tant sur les épaules servettiennes depuis bientôt plus d’une demi-décennie.

L’entame du match est très disputée, les deux équipes bien articulées et cherchant en vain d’imposer le rythme et de faire basculer la rencontre en leur faveur. Contrairement à l’ogre zurichois, les Grenat s’évertuent d’aller de l’avant et mettre à rude épreuve le gardien adverse, proposant ainsi un jeu offensif et limpide. Malgré les tentatives de part et d’autre, le score reste nul et vierge après le premier quart d’heure de jeu.

Le deuxième quart-temps quant à lui bascule en faveur des Zurichois, plus entreprenants et adroits devant le but. Un PC leur est accordé à l’issu duquel ils logent la balle dans les filets.

A la mi-temps, le coach, Mathieu Michaud, emploie les bons mots pour remanier ses troupes.

Son discours porte ses fruits : les Grenat recollent au score. Suite à une action individuelle rondement menée, Julien Schnellmann se faufile dans le cercle adverse et fait trembler les filets de son revers d’une précision chirurgicale. Exultant avec exubérance, rugissant sans réserve : « On est où là?! »

Au quatrième quart-temps, les esprits s’échauffent, les joueurs perdent leur sang-froid et les duels deviennent de plus en plus tenaces.  En résulte un festival de cartons : Servette écope de trois cartes jaunes et se retrouve à huit. La tâche s’annonce pénible ; l’objectif est dorénavant de maintenir le score et de se contenter du nul.

Mais les Servettiens, soudés, tiennent bon et s’affaissent face aux assauts ennemis. L’excellente performance de notre portier, Victor Thijs, et la discipline dont font preuve les joueurs , permettent au SHC de mener une ultime action offensive conclue par l’inévitable buteur, Gaël Wyss-Chodat, qui affole les compteurs.

Le match d’aujourd’hui a démontré qu’à défaut de s’être illustré individuellement, l’esprit d’équipe et la discipline ont été les métronomes de l’exploit grenat.

Louis Thijs

Photo : archives, octobre 2021