Article paru dans la Tribune de Genève du mardi 9 avril 2013

Hockey sur gazon Le derby de Richemont revient à d’ambitieux Grenat. En toute logique

Philippe Roch

Moyens inégaux et ambitions divergentes: le derby marquant la reprise du championnat en plein air, après six mois de pause, a logiquement tourné à l’avantage de Servette, vainqueur 4-1 de Black Boys. Les Grenat ont cependant dû attendre la fin de rencontre pour traduire leur supériorité au tableau d’affichage, sur une pelouse refaite à neuf l’été dernier, intégralement plane et ceinte d’azur désormais, mais inaugurée officiellement juste avant la partie de dimanche.

Le président du Conseil municipal de la Ville de Genève, Jean-Charles Rielle, celui de la Commission des sports, Rémy Bürri, et leur pendant à la tête de la Commission cantonale d’aide au sport, Daniel Genecand, flanqués d’un huissier en grande tenue, ont adoubé la nouvelle pelouse synthétique avec le faste requis. Et un (gros) brin de retard, dont on ne leur tiendra pas rigueur: depuis quelques mois, on peut enfin jouer ou s’entraîner à Richemont même en cas de pluie! Tout arrive…

Enfin, après la reprise fin février, on a pu attaquer le premier match dans le championnat suisse, le "Derby". Tous motivés pour montrer au rival cantonal qu‘on est les meilleurs, on a commencé le match, après l‘inauguration officielle du «nouveau» terrain. Les supporters sont présents dès le début du spectacle.

Après une première action devant le but des servettiens et une petite agitation entre les deux capitaines le jeu a été pris en main par les Grenat. Les actions dans le cercle de l‘adversaire se multiplient, mais pas "encore" de but. Stewart obtient un corner cours après une belle entrée dans le cercle. Laxman tire et c‘est 1-0. Nous avons eu beaucoup d’occasions de but, mais nous n’arrivions pas à marquer. Ces occasions pas prises se vengent: un lob, un stopping raté, et le 1-1 est réalisé. Mais nous ne nous laissons pas déconcentrer et reprenons le match en main.

Ce sont ces douces onomatopées qui rythmèrent notre week-end pascal. Partie vendredi Saint, l’équipe avait au programme trois matchs amicaux contre des équipes locales.

Le premier devait nous opposer au club de Louvain, où Pierre travaillait avant de prendre en charge notre équipe. La rencontre n’eut pas lieu en raison des conditions climatiques, le froid gelant littéralement le terrain. Ce fut donc l’occasion pour nous de profiter du clubhouse et de la «night life» du patelin.

Partez à la découverte des personnes qui font le Servette HC, au travers d’une série d’interviews réalisés par Pierre Emmanuel Coppin. Episode 1.

Le Servette HC est un grand club. Cela, vous l’avez déjà entendu. Le Servette HC est-il trop grand? Voici une nouvelle question. En effet, la taille du club devient un réel défi pour notre communication interne et pour la bonne compréhension de chacun de ce qu’est un club amateur et ce que cela implique pour tous les membres. De plus, si notre organisation en commissions junior, sportive, arbitrage, sponsoring et communication permet de répartir le travail et les responsabilités entre un nombre relativement grand de personnes, ce qui est une excellente chose, cette organisation décentralisée est aussi un sacré défi pour notre communication. Cet hiver, le nombre de réclamations, généralement pour des broutilles ou mauvaise compréhension, a pris une proportion surprenante. Je rappelle que le club fonctionne essentiellement grâce à des bénévoles à qui on ne saurait reprocher de ne pas fonctionner comme des professionnels. Ainsi, il arrive que certaines tâches ne soient pas traitées en temps réel, que certains ajustements nécessaires prennent un peu trop de temps. Cela est le propre d’un club amateur: la bonne humeur et la bonne volonté compensent un certain manque de rigueur.