Réveil à cinq heures le samedi 30 avril (jour de la demi-finale de la Coupe Suisse) pour prendre le train de 6h14 depuis Genève. On y était toutes, sauf notre coach, Jordan, qui n’avait pas mit son réveil… Heureusement à 6h13, Anouk reçoit un message de Jordan : « I’m on the train ! ». Après avoir été réveillées par des dames suisse-allemandes, trois changements de train et un bus, nous sommes finalement arrivées au stade ensoleillé de Wettingen avec 1h40 de préparation.

Avec l’aide de Nicolas Chambet, Jordan nous a préparés pour le match, avec un petit briefing et un bon « warming up ». Entre-temps nos supporters sont arrivés (Mireille et Nicolas Gisin, Jess, Elise et Matthieu, Madame Hyvärinen, la maman et les deux frères d’Hanna, merci à eux !). Finalement 11h est arrivé, l’heure du match. L’équipe était nerveuse mais prête à se battre.

Six mois après avoir disputé son dernier match sur un terrain détrempé et à la limite du praticable, la Première équipe revenait dans « son jardin » de Richemont sous un généreux soleil et un terrain asséché (le gardien devant même finir le travail de l’arrosage avec un bon vieux tuyau de jardinier).

C’est donc cette ambiance estivale que nous retrouvons nos « amis de la petite finale en salle depuis de nombreuse année », Grasshopper Zürich. Equipe toujours difficile à manœuvrer mais largement à la portée des Grenat qui veulent conserver leur invincibilité à domicile, garder la tête du championnat et ponctuer une belle semaine de travail à l’entraînement par une victoire. Mais voilà, cette équipe qui nous avait décerné la réputation de « Wundertüte » (pochette-surprise pour les francophones ou comme une formation dont on ne sait jamais quelle équipe elle va aligner lors de ses déplacements) est devenue l’arroseur-arrosé puisque même Bertrand, ancien de la maison, ne connait pas la moitié de l’équipe… On ne sait donc pas trop à quoi s’attendre à quelques minutes du coup d’envoi, si ce n’est que les Zurichois ont besoin de points pour accrocher une quatrième place au classement !

Sous un soleil de plomb et de bonne humeur suite à l’excellente nouvelle de la victoire des Hommes à Genève, les Dames veulent que ce dimanche soit un « Super Servette Sunday » !

Mal engagé, le début du match est difficile. Le jeu se déroule dans nos 22 mètres. Une passe dans notre cercle vers une joueuse d’Olten malheureusement non marquée et le premier but de la rencontre après 15 minutes est « oltenois ».

Pour son premier match du deuxième tour, la Première équipe se déplace à Wettingen. Le trajet et le terrain sont connus… l’équipe y était la semaine dernière pour des matchs d’entraînement (moi, je bossais à Genève, on ne peut pas tout faire…) !

Pour une fois, le départ n’est pas trop matinal puisque nous partons à 10h00. Du coup, une fois n’est pas coutume, personne ne dort dans le train (même pas Philou !).

En arrivant au terrain, nous assistons à un bout du match des deux premières formations féminines de LNA puisque Rotweiss Wettingen affronte Olten. Nicolas fait un rapide briefing et nous partons faire l’échauffement à l’écart du terrain, pensant que ce dernier serait occupé jusqu’à la dernière minute, les Dames étant à égalité, deux minutes avant la fin du temps réglementaire (ce qui devait déboucher sur des prolongations puis éventuellement des penalties). Peu avant le début du match, nous retournons au stade et nous rendons compte que Wettingen a pu s’échauffer sur le terrain puisque Rotweiss a marqué 30 secondes avant le coup de sifflet final !

Samedi 29 janvier 2010, l’équipe se retrouve au stade du Bout-du-Monde pour deux événements : sa demi-finale et le coup d’envoi du Centenaire du Servette. Après un week-end dernier et une semaine d’entraînements que je qualifierai de mitigée, nous abordons notre demi-finale contre Rotweiss Wettingen extrêmement tendus. L’enjeu dépasse largement la simple demi-finale dont nous avons aujourd’hui globalement tous l’habitude (pour ma part c’est ma cinquième avec Servette…).

Vingt minutes de « jeu » et Rotweiss mène 1-0 suite à un rebond lors d’une sortie en un-contre-un face à un attaquant libre de tous mouvements… Notre équipe ne développe pas plus de jeu que l’adversaire mais celui-ci s’appuie sur quelques bonnes phases offensives chaudes alors que nous, nous sommes impuissants à reproduire nos schémas tactiques.

Article paru dans la Tribune de Genève du jeudi 27 janvier 2011

Hockey sur gazon Le club du président Gisin est en fête. Un livre retrace son histoire et un titre en salle le comblerait

Pascal Bornand

Le gazon de Richemont est synthétique. Il sent bon la naphtaline comme les draps de nos grands-mères, comme les souvenirs qui s’empilent et qui racontent l’histoire séculaire du HC Servette. Paulo David, un ancien hockeyeur grenat, a mouillé son maillot pour recueillir la mémoire vive du club. Elle sort aujourd’hui de presse, foisonnante et passionnante. «Sur le sujet, j’aurais pu écrire 600 pages», affirme l’auteur. Son recueil fleure bon la nostalgie, le bonheur qui est dans le pré, mais aussi les crottes de chiens, qui ont empoisonné la vie du club lors de son bref séjour à Vessy.

Il fallait bien cet ouvrage pour prendre la mesure d’un club qui a grandi sans faire d’histoires, en se fondant dans le paysage et le patrimoine local. Chez ces gens-là, sportifs battants mais humbles, on ne roule pas les mécaniques, on joue. «On cherche à gagner, on apprend à perdre. On marie l’esprit de compétition et le sens de la convivialité», souligne le président Nicolas Gisin, un éminent spécialiste de la physique quantique.

Article paru dans la Tribune de Genève du mardi 1er février 2011

Hockey en salle Sortis en demi-finale du championnat d’hiver, les Genevois se consolent en battant Grasshopper

Philippe Roch

Une fois encore, Servette a échoué aux portes d’une finale. Evoluer à domicile, au Bout-du-Monde, n’a pas suffi aux Genevois pour jouer le dernier acte du championnat en salle, leur objectif avoué. Pas plus que la motivation du centenaire fêté cette année par le club de Richemont. Ecartés (2-5) par Rotweiss Wettingen en demi-finale, les joueurs de l’entraîneur Nicolas Chambet ont dû se satisfaire, mi-figue mi-raisin, de la 3e place arrachée face à Grasshopper (4-3).