Autant vous le dire tout de suite, on s’est passablement ennuyé au bord et sur le terrain samedi. Entre l’euphorie de la victoire en Coupe de Suisse et la perspective du match contre Rotweiss Wettingen le lendemain, ce match contre Stade Lausanne avait tout pour être un match moisi.

Moisi, il le fut. Handicapé de trois titulaires potentiels (Tanguy, Jérôme et Gaël), le Servette s’apprêtait sereinement à affronter nos amis lausannois. Ceux-ci nous félicitèrent de notre victoire en Coupe en début de match et nous les en remercions. Solidarité romande quand tu nous tiens… Si seulement ça pouvait être plus souvent le cas! Stade Lausanne nous affronte avec ses armes habituelles: un bon gardien, un bon libero, un bon attaquant de pointe, quelques bon jeunes et des tripes.

Elle est de retour à Genève… Je ne sais pas encore si mes joueurs, eux sont bien rentrés dimanche soir ou lundi matin aux petites heures mais la Coupe, elle, est bel et bien arrivée à Genève.

Beaucoup voyaient déjà revenir le Servette bredouille d’Olten après une piètre prestation le weekend dernier. Certes, on pouvait craindre le pire mais «c’est à la fin de la guerre qu’il faut compter ses morts». Il ne sert à rien de danser trop tôt et encore moins de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Pour ramener cette coupe à Genève, les Grenat n’ont certainement pas compté sur et je cite – «leur don sublime» Y.A – mais bien sur du courage, de la sueur et un esprit d’équipe.

Article paru dans la Tribune de Genève du mardi 8 mai 2012

Hockey sur gazon Une défense solide et les buts décisifs du junior Gaël Wyss-Chodat ont permis aux Genevois de battre Rotweiss Wettingen et Olten

Après un piètre derby, perdu aux tirs au but contre Black Boys,on ne donnait pas cher des chances du HC Servette de s’illustrer en Coupe de Suisse, d’autant qu’il était appelé à défier Rotweiss Wettingen en demi-finale. Mais c’était oublier que par orgueil, une équipe peut réaliser des prodiges. La preuve, l’équipe dirigée par Pierre-Emmanuel Coppin est rentrée d’Olten avec la Coupe sous le bras!

Les sports collectifs genevois sont à la fête: après le titre national des volleyeurs chênois et la victoire du RHC Genève en finale de la Coupe de rinkhockey, c’est au tour du hockey sur gazon de brandir un trophée. «Finalement, on peut remercier Black Boys, il nous a piqués au vif», glisse Nicolas Gisin, un président aux anges.

Après négociations, nous allons enfin jouer notre match contre Red Sox à Genève. Toute l’équipe se réveille trop tôt au cas ou le terrain serait inondé ou pour contourner le marathon qui paralyse le centre ville.

On a pour ordre d’oublier la finale de Coupe que vont jouer les gars pendant 70 minutes et de nous concentrer sur la tactique de Jordan.

Notre niveau est tout de suite au-dessus de Red Sox mais nous perdons souvent la balle bêtement. Heureusement l’équipe adverse n’en profite pas mais nous ne profitons pas non plus de notre avantage et la première mi-temps se finit avec un seul but d’avance (1-0) sur une réussite d’Inge.

C’est à 7:30 que le rendez-vous est donné à la gare pour ce week-end dédié à la Coupe de Suisse. Tout le monde est là à l’heure et c’est avec 18 joueurs, un physio et un coach que nous partons pour Olten. Les briefings individuels avec Pierre se succèdent dans le train, tout le monde est fin prêt à en découdre. Arrivés à Olten, nous partons faire un petit jogging dans la campagne, la concentration commence à venir gentiment. Après un bon gros briefing à la «sauce Coppin», nous partons nous échauffer sur le terrain. Tout roule et le match peut commencer.

Nos adversaires pour cette demi-finale, Rotweiss Wettingen, semblait en vouloir autant que nous ce jour là, la rage se lisait dans leurs yeux. Notre équipe adopte une tactique toute nouvelle, très défensive et cela porte ses fruits, les occasions adverses se font aussi rares que les nôtres! Le Servette forme un bloc, on ne voit qu’une équipe sur le terrain et Rotweiss ne construit pas son jeu. Le manque d’occasion fait que les deux équipes rentrent bredouilles au vestiaire, le score est nul et vierge. Je ne pourrai pas vous conter le briefing de la mi-temps car je n’y étais pas étant gardien surnuméraire au coté de Loïc Boldrini.

Dimanche 29 mai, les Dames du Servette se retrouvent tôt à la gare pour une ballade (en petit comité) à Lucerne. Voyage détendu mais le match qui s’annonce ne sera pas de tout repos. En effet, il s’agit du premier affrontement pour l’équipe contre Luzerner SC en championnat et celles-ci doivent tout donner pour se maintenir en LNA. En tant qu’outsider, nous sommes prêtes à créer la surprise et également à tout donner pour leur montrer de quoi nous sommes capables.

Le match commence sous une chaleur étouffante. Le niveau est équilibré et les offensives des deux équipes sont limitées grâce à un marquage serré dans les deux camps. Notre adversaire échoue plusieurs fois sur corner court grâce à Amanda et à une défense bien en place mais très sollicitée durant toute la partie. Les avants essaient de se proposer, les milieux de terrain cherche des solutions mais sans succès. L’équipe est soudée et tout le monde veut y croire. Nous atteignons la mi-temps sur un score nul (0-0).

En ne regardant que les chiffres on doit bien avouer que nous avons perdu deux points ce week-end. Notre équipe Première n’a jamais su imposer son rythme ni son jeu face à une équipe de Black-Boys bien regroupée et évoluant en contre.

Même si nous nous sommes créés les premières grosses occasions de la rencontre, l’ouverture du score adverse a jeté un froid sur les supporters grenat venus en masse supporter leur équipe fanion.