Voilà, voilà quoi. On est viendu, on a vu et pis on n’a pas perdu. Servette conforte sa place de dauphin du championnat Suisse dans un match qui devait être distrayant, sans plus. Il faisait toutefois relativement doux pour un mois de novembre. Le Servette de Genève a d’autre part le net avantage cette saison de ne plus se prendre à un jeu naïvement spectaculaire. Il se borne à être efficace autour de sa solide défense. Comme l’a dit notre jovial capitaine (les enfants, ne lisez pas ça et restez à vos doux rêves que je ne voudrais briser): « Une bonne équipe, c’est une équipe qui gagne en jouant mal ».

Bon, il ne faut pas être trop dur non plus. On n’a pas franchement tremblé durant ce match et il y a eu quelques beaux mouvements que nous allons vous conter de ce pas.

Article paru dans la Tribune de Genève du mardi 4 mai 2010

HOCKEY SUR GAZON La finale de la Coupe de Suisse, 100% genevoise pour la première fois de l’histoire, n’a pas pu avoir lieu dimanche.

Une finale de Coupe de Suisse entièrement genevoise, depuis la création de l’épreuve en 1937, ça ne s’était encore jamais vu. De mémoire de dirigeant, on ne se souvient même pas d’une explication entre Romands à ce stade de la compétition! Servette HC et les Black Boys ont bel et bien écrit une splendide page d’histoire samedi à Richemont, en obtenant le droit de se disputer le trophée. Les cieux et les spécificités du terrain les ont toutefois empêchés dimanche d’achever le chapitre.

Après deux matchs de Coupe Suisse lors desquels le Servette HC s’était défait d’équipes relativement modestes – le HAC Lugano et le Red Sox Zürich – l’adversaire des demi-finales se déroulant à Genève n’était autre que le redoutable champion suisse en titre Rotweiss Wettingen. En championnat, le club argovien est en tête du classement et devance les Genevois d’un petit point.

Les données d’avant-match sont claires : le Black-Boys HC ayant emporté le derby romand de l’autre demi-finale les opposant au Stade Lausanne (8:7 ap. t.a.b.), une victoire servettienne offrirait au public genevois une finale « locale » opposant les deux clubs du bout du lac pensionnaires de LNA. Mais avant de rêver à telle affiche, un gros morceau attend les Servettiens. Ou sont-ce les Servettiens qui attendent de pied ferme, avec l’avantage du terrain, ces Argoviens tant craints? Avec l’assurance d’une défense « goalproof » et d’un réalisme offensif impressionnant, il ne reste aux Grenat qu’à prouver à eux-mêmes et à leur public venus les soutenir qu’ils peuvent également être présents sur les grands moments.

Ce week-end, la Première équipe du Servette recevait Grasshopper pour un match opposant deux équipes à la lutte pour une place en Play-Off. Une victoire servettienne pouvait mettre leur adversaire du jour à sept points et ainsi asseoir un peu plus leur deuxième place et une qualification pour le tour final.

Mais pour découvrir le fait le plus marquant du week-end, c’est deux jours avant le début du match et la convocation de Nicolas Chambet qu’il faut aller chercher. Malgré trois blessés (Greg « Tiger », Cyril et Grég), ce n’est pas moins de 16 joueurs qui seront convoqués pour le match laissant trois réservistes sur le bord du terrain. 16 + 3 + 3 !!! 22 joueurs dans le cadre de l’équipe, heureusement que Paulo est là pour écrire l’histoire du Servette car personne en Première équipe ne se souvenait de pareil abondance.

En ce beau dimanche d’avril, la Première équipe se rend à Neuchâtel pour disputer le premier match officiel depuis la reprise. En face, une équipe de Neuchâtel super motivée et avec beaucoup d’envie est prête à nous mettre des bâtons dans les roues.

Après un petit discours du coach et un bon échauffement, nous entamons ce match. Dès les premières minutes de jeu, des erreurs sont commises du côté Genevois, ce qui permet à Neuchâtel d’avoir la première action du match. Le Neuchâtelois veut prendre notre gardien à contre pied mais Julien fait une superbe parade « à la Jackie Chan » et arrive à sortir cette balle. L’avertissement est donné, il faut se ressaisir et vite. Malgré cet avertissement, deux corners sont joués contre nous quelques minutes plus tard mais heureusement pas de buts. Les esprits s’échauffent, on commence à gueuler mais on arrive à construire quand même quelques actions et inquiéter un peu la défense adverse. Mi-temps, les deux équipes rentrent aux vestiaires sur le score de 0-0.